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Voir, juger, agir.

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Bivouac

Voir, juger, agir. Aventures et mésaventures à travers le monde... 🌦
Carnet de voyageTribune

La Norvège en auto-stop 

par un contributeur 12 juillet 2020
écrit par un contributeur

 

Vendredi 31 Avril. Il est 7:30. Autour de moi on dort encore. Je me souviens d’hier soir où je suis arrivée dans cette immense salle vitrée. Il était tard. Les gens dormaient déjà. Il m’avait fallu du temps avant de trouver un banc libre. Rendre mon 9m2 et finir sur un banc métallique, un peu froid, pas très confortable, mais pourtant je m’y sens bien. Aujourd’hui est un grand jour. Oslo n’est qu’une étape, je dois me rendre à Kirkenes, mais pourquoi ? Pourquoi aller si loin ? Le Finnmark, région la plus au Nord de la Norvège est, dans l’esprit des gens, associée à une terre sans vie, froide, voire glaciale, remplie de moustiques. « Au Nord il n’y a rien à voir. C’est désertique et il pleut », « Que se passera-t-il si tu te retrouves blessée, au milieu de nulle part à 200 kilomètres d’une ville ? », « Reste dans le sud, il y a plus de choses à voir ». 

 

 

Pays des Samis, des pêcheurs, des élans, des saumons et des rennes, le comté de Finnmark est situé à l’extrême Nord du pays. Son étendue est plus grande que le Danemark. Il fait partie de la Laponie, qui s’étend sur les trois pays voisins : la Finlande, la Suède et la Russie. 

Kirkenes est la dernière ville avant la frontière russe. C’est aussi la ville la plus haute de la cartographie Norvégienne. Voilà pourquoi je m’y rends. Arriver au bout du bout de la Norvège et pouvoir la visiter de haut en bas. Kirkenes est aussi une ville portuaire, elle est le terminus de L’express côtier/Hurtigruten, un bateau de croisière qui assure la liaison entre 34 ports de la côte norvégienne depuis les années 90, allant de Kirkenes à Bergen. C’est d’ailleurs pourquoi dans le vol Oslo-Kirkenes, les quelques passagers sont en majorité des personnes âgées, des touristes, qui profitent de leur temps libre, pour partir se reposer sur ce spacieux navire et admirer les beaux paysages côtiers. 

 

 

Rappelons que la Norvège est un pays où les communications à terre sont peu commodes. L’Hurtigruten, avant d’être une ligne touristique, servait à livrer nourritures, nouvelles et matériels, ce train était un lien vital entre le nord et le sud du pays. 

Les hivers sont durs, longs et froids. Le Finnmark est au-delà du cercle polaire. Cela veut dire qu’en hiver, les habitants n’ont que quelques minutes de jour contrairement à l’été où la nuit n’existe pas. On appelle ça le soleil de Minuit. Dans son roman Pan, publié en 1894, Knut Hamsun décrit ce phénomène. En voici un extrait: « Il commençait à ne plus y avoir de nuit, le soleil plongeait à peine son disque dans l’océan et remontait, rouge, rénové, comme s’il était descendu pour boire. » 

Une autre particularité du Finnmark, c’est que l’été commence environ début juillet et fini mi-août. Nous sommes début juin, le printemps fait timidement son apparition: les quelques arbres que l’on peut trouver n’ont pas tous des bourgeons. Du haut de mon hublot, j’aperçois des sommets glacés, beaucoup de nuages, mais surtout beaucoup de neige.

Je repense au podcast de Les Baladeurs : « Face à face polaire avec Jérémie Villet » (https://shows.acast.com/les-baladeurs/episodes/rencontre-dans-le-grand-nord) et je croise fort les doigts pour qu’il n’y ait pas de tempête de neige à mon arrivée. Dans l’avion, il règne une atmosphère légèrement austère, ça sent les galettes de riz et j’ai déjà froid. 

Atterrissage en douceur. J’observe un paysage désertique, brut, rocheux, brume horizontale. Il y a une pluie fine qui s’ajoute au crachin normand ; au moins il ne neige pas. Au milieu du tapis roulant où l’on récupère nos sacs, il y a un ours brun sculpté. Atmosphère abrupte. 

 

 

Pour me rendre en ville, je dois prendre un bus. Panneaux en langue inconnue, il m’est difficile de les décrypter. Je me lie d’amitié avec un groupe de touristes. C’est alors qu’ils me prennent sous leur aile, et j’embarque clandestinement avec eux. 

Il a arrêté de pleuvoir et de grêler. Pancarte et pouce levé, j’attends sur le bord de la route. Je dois avouer que j’ai un peu la boule au ventre. Première voiture, deuxième voiture. J’observe le paysage rocheux, de différentes nuances de marron, de gris et de bleu; une rivière glisse près de la route ; je ne vois aucune habitation. A la troisième voiture, c’est Silja qui me prend à ses côtés, à bord de son bolide gris cailloux, se fondant parfaitement dans le paysage. On longe un lac, il correspond aux images que j’ai regardées avant mon départ mais avec le sifflement du vent en abondance, le clapotis de l’eau et le grésillement du sable fin. Silja habite à Neiden, à seulement quelques kilomètres de Kirkenes. C’est une ville un peu particulière car elle se compose en fait de deux villages, séparés par une frontière entre la Norvège et La Finlande. D’un côté il y a la municipalité d’Inari, en Finlande et de l’autre, il s’agit de la municipalité de Sør-Varanger, dans le comté de Troms og Finnmark, en Norvège. 

Amoureuse de sa région et de sa ville, elle me fait visiter. Nous passons au dessus d’une rivière agitée et poissonneuse, plusieurs voitures y sont garées, des pêcheurs. Ils viennent pour le saumon, le début de la saison de la pêche démarre ce soir à minuit. Il est 20h15. 

Le littoral de la Norvège mesure plus de 101 388 kilomètres, ce qui, selon le National Géographic, correspond à faire deux fois et demi le tour du monde en ligne droite. La mer et la pêche ont toujours accompagné le quotidien des Norvégiens. Il existe d’ailleurs « le championnat du monde de pêche au cabillaud » qui se déroule tous les ans dans les Lofoten dans le courant de Mars. Dans les terres, le pays est recouvert de milliers de lacs, de rivières et de cours d’eau. Il existe un grand nombre de techniques pour pêcher. Pour Silja, sa technique préférée est la pêche à la ligne. 

Je marche maintenant à ses côtés. Sa grande tante nous fait signe de la main ; au fond du jardin un chien aboie. Elle m’invite à rentrer ; ce soir c’est saumon de la rivière et pommes de terre.

 

 

Elina Boisson aka Jaidupaindansmonsac 

12 juillet 2020 1 commentaire
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Carnet de voyage

EN CANOË SUR L’ALLIER – #4 Le dernier bivouac

par un contributeur 28 mars 2020
écrit par un contributeur

Découvrez la suite des aventures de Gonzague et Erwan à la conquête de l’Allier, le fleuve le plus sauvage d’Europe. 

 

Dormir en pleine campagne ou dormir sur des berges sont deux choses différentes.  Il y a des tas de critères à prendre en compte. Quand on marche, le choix de bivouac reste assez étendu (quoique, ça peut dépendre du terrain, mais je n’en sais rien je n’ai jamais fait de roadtrip à pied).

Voyons un peu pourquoi l’avant dernier bivouac était un lieu presque parfait. Une petite île bien tranquille ! Un peu d’espace vert, une plage et des arbres pour l’ombrage et les hamacs, bref un vrai nid douillé de confinement. Avec Gonzi (il faut le dire ici, c’est son surnom), on a même baptisé ce lieu, mais on ne le dira pas ici. Le prochain voyageur pourra lire sur place, une gravure où est inscrit le nom de l’endroit.

Mais qu’est-ce qu’est-ce qu’un bon bivouac ? C’est un bivouac avec assez d’arbres pour monter les hamacs (au moins deux si ces derniers sont assez gros et branchus pour y fixer plusieurs lits. ) C’est aussi un lieu qui reproduit la maison, le coin cuisine, le coin dodo et le coin le plus important : la terrasse. Ce genre d’endroit ensoleillé avec une belle vue sur la rivière.  Ici on boit des bières quoi (je crois que le confinement me rend nostalgique là)… Le moment sur la « terrasse », c’est l’heure la plus précieuse de la journée. 

 

Etendue d'eau

 

L’installation du bivouac ou comment agencer son appartement

On a monté les hamacs, allumé le feu, décapsulé les bières avec le briquet qui commence à s’effriter. Après tout cela, il ne reste plus qu’à s’asseoir en regardant le soleil se coucher sur la rivière. C’est presque des vacances au bord de la mer. Je me souviens de notre dernier bivouac, le soir du quatrième jour. Là, c’était la galère pour trouver. Notre plus grand souhait était de découvrir un endroit conforme à nos rêves. Chercher une berge pour dormir, c’est comme visiter un appartement pour un couple de jeunes pros. Demandez à Gonzague, il sait de quoi je parle.

Premier arrêt, première visite, on aperçoit l’endroit du bivouac de loin : “chéri j’ai vu cette annonce sur seloger.com, au pire on y va ça coûte rien.” Le lieu n’est pas génial mais notre subconscient fait office d’agent immobilier et essaie de nous vendre un misérable taudis, sans double vitrage, avec le carrelage de la douche fait avec de la pâte à modeler d’enfant. Le voici qui nous bazarde son bien, le malhonnête : “de belles surfaces, avec la possibilité de maximiser l’espace; appréciez la profondeur de cette pièce ! L’idéal pour s’installer.” Pour le premier possible bivouac, c’était la même chose : une rive insalubre, des courants d’air fluviaux insupportables et l’odeur de la vase qui remonte des canalisations…. bref, la prochaine annonce, on saute sur l’occasion ! Rebelote… 

Une troisième visite ? Cette fois-ci il n’y pas assez d’arbres..l’annonce indiquait un T3 pourtant…. Mais la quatrième visite est la bonne. On trouve un lieu ouvert, avec un petit bosquet de trois grands arbres. Notre T3 parfait. Accompagné d’un joli pré descendant jusqu’à l’Allier : notre terrasse. Il nous suffit donc d’aller récupérer les choses du quotidien dans le frigo. 

 

Pêche miraculeuse

 

Un frigo disais-je ? Oui ! mais pas n’importe lequel. Tout le monde connait la technique de faire rafraîchir ses bières et son rosé dans l’eau. Nous arrivons, on débarque, on pose les divines bouteilles dans le lit de la rivière et ensuite, c’est la pêche miraculeuse. A défaut de poisson, on va à pêcher le rosé. Une belle prise néanmoins ! (voir la vidéo : on explique, on commente, on analyse). Le tire-bouchon remplace l’hameçon. Bref, une bien belle journée qui se termine. 

 

 

Suite et fin

Le lendemain, dernier jour. L’Allier commence véritablement à changer d’aspect. Les berges s’affinent, le lit de la rivière s’agrandit. Le calme bruissement d’une eau calme remplace les crachats houleux d’une onde tumultueuse. Ce dernier jour, c’est un peu le retour d’Ulysse à Ithaque.

 

Voir notre itinéraire ICI.

 

La dernière partie de ce trajet se passe comme tous les derniers jours. Nous sommes heureux d’être parti mais heureux de rentrer. Je crois que nous avons été complètement convaincu par ce genre de voyage. Même le trou dans la coque n’a pas entamé notre enthousiasme : la preuve : il y a une suite à cette histoire.

Le prochain récit racontera comment nous avons parcouru près de 300 kilomètres entre Moulins (Bessay-sur-Allier, plus précisément) et Orléans. Nous dirons au revoir à l’Allier et bonjour à la Loire. On fera des rencontres sympas avec d’autres kayakistes de notre acabit et la suite je ne vous la raconte pas, elle sera à retrouver dans un mois, ici sur BSFmagazine.

 

Bivouac

 

Fin de la saison 1 

Découvrez la descente des rapides en Formule 1 juste ICI. 

28 mars 2020 0 commentaire
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Carnet de voyage

En canoë sur l’Allier – #3 Du rallye à la Formule 1

par un contributeur 13 mars 2020
écrit par un contributeur
En canoë sur l'Allier

Découvrez la suite des aventures de Gonzague et Erwan à la conquête de l’Allier, le fleuve le plus sauvage d’Europe. 

 

On aurait pu comparer la première journée de navigation de nos deux camarades à une manche de slalom de Tony Estanguet aux Jeux Olympiques de Londres. On se représente bien l’athlète dévaler les vagues tout en visant juste pour passer les portes dans le bon sens, lisant le courant et les tourbillons afin d’optimiser sa trajectoire et sa vitesse. Mais à ce moment là Erwan et Gonzague se représentaient plus dans la peau d’un pilote de rallye automobile, tel Sébastien Ogier ou Sébastien Loeb, tentant d’aller chercher une 7ème couronne mondiale. À l’image d’une course de rallye WRC, la première journée ne fit pas de cadeaux à nos deux pilotes et, à force de déraper sur les rochers dans les rapides ou de se laisser entraîner sur les bas-côtés de la rivière, ils durent bien, la nuit venue, se rendre à l’évidence que leur véhicule était définitivement endommagé. La carrosserie était sérieusement enfoncée, leurs ailerons étaient partis en fumée, l’aéro était à revoir : plus rien n’allait.

Les mécanos passent donc une partie de leur soirée à retaper le véhicule endommagé (comprendre par là qu’on passe un bon moment à vider le canoë de l’eau qui s’y était clandestinement embarqué en soute). Mais la nuit porte conseil et c’est lors du brief d’avant course, le deuxième jour, qu’on prend une grande décision. Désormais on avait dépassé la partie la plus sinueuse de l’Allier et il nous faut maintenant passer la vitesse supérieure. On décide donc, tels Kubica ou Alonso, de troquer notre baquet de rallye pour un volant de Formule 1.

 

8h30 : La grille de départ

 

En canoë sur l'Allier

 

C’est notre premier Grand Prix de F1. Jeunes pilotes que nous sommes, nous nous faisons un peu surprendre par l’horaire. Il est déjà 8h30, nous ne sommes pas encore partis mais les vaches de leur pré sont là pour nous rappeler l’heure telles les “grid girls” sur la grille du départ. Juste le temps d’un passage aux stands. On jette un dernier coup d’oeil à la carte, on prend une dernière gorgée de café. Nos équipements sont prêts, ici pas besoin de casque, un gilet de sauvetage suffit. Nos mamans en seront moins inquiètes et vu nos péripéties de la veille (voir le précédent article), une nouvelle sortie de piste n’est pas à exclure. Nous voilà enfin sur la grille de départ saisissant notre pagaie tel un pilote tenant son volant. Les “grid girls” s’écartent, le départ va être donné d’un moment à l’autre. C’est parti ! Il est 9h30 et on s’élance à l’assaut de la rivière, contre la carte et la montre.

 

11h00 : 1er pit-stop

Le début de course se passe bien mais cela fait déjà plus d’une heure que nous roulons, enfin pagayons, et la piste use notre embarcation. Il est temps de changer de pneumatiques. Dans notre cas cela signifie écoper l’eau du canoë, remplacer les rustines appliqués sur les blessures du canoë, en profiter pour descendre un thermos de Nespresso, y tremper un ou deux boudoirs et hop nous voilà déjà repartis. En réalité, de concurrents il n’y en a pas autour de nous. Il n’y a pas de temps de référence non plus sur notre parcours. Nous sommes donc les seuls juges et commissaires de notre course. Et c’est pour ça que, pour garder notre rythme, on use de toutes nos techniques pour tromper l’ennui et continuer d’avancer. Entre deux passages techniques les discussions vont bon train. Une fois les ragots épuisés, on parle de la prochaine étape, puis on les entend chanter. Ce sont d’abord des chants scouts pour se donner de l’entrain, puis des chants paillards en guise de pause avant d’enfin entonner tout notre répertoire militaire qui accompagne notre rythme de pagayage. Et puis, quand le temps se fait long, comme un pilote appellerait son box à la radio, on appelle nos potes pour partager notre avancée et prévoir les prochaines vacances. Mais ça y est, à force de chanter et de parler, il est déjà 13h et l’heure du déjeuner approche.

 

En canoë sur l'Allier

 

13h30 : L’arrêt au stand

Nos deux pilotes ont déjà parcouru 35 km à bord de leur Formule 1 d’eau douce et en un temps de record de 4h00. On arrive à Pont du Château (voir la carte interactive ICI) et on s’apprête à effectuer notre deuxième pit-stop. Les mécanos s’affairent, tentent de changer leurs pneumatiques mais cette fois-ci les dégâts sont trop importants. Il va falloir rentrer le bolide au stand et penser à une réparation plus sérieuse. On hisse donc le canoë sur la berge. On achète un mastic, qui une fois réchauffé dans le creux de la main, permet de colmater les brèches. Mais là c’est la double peine : en plus du temps de réparation, il va falloir prévoir deux heures de séchage… 

Notre moyenne au kilomètre est flinguée mais pas de soucis, on a plus d’un tour dans notre sac. Le temps est mis à profit. On sort le saucisson, on met le rosé au frais, on tend même une ligne au cas où une truite passerait par là. Et comme la récupération est primordiale dans ce genre de périple, on prolonge l’arrêt au stand par 20 minutes de sieste technique. Ça y est le mastic est sec, la truite n’a pas daigné croquer mon bout de saucisson mais la bouteille de rosé est vide. Il est l’heure de repartir.

 

16h00 : Deuxième tour de piste

Il est déjà 16h, la pause a duré plus longtemps que prévu. D’après les cartes, il nous reste un peu plus de 10 km. Si le courant continue à bien nous pousser c’est l’histoire d’une grosse heure. Mais le parcours en a décidé autrement, on mettra finalement plus de deux heures pour arriver au terme de l’étape du jour. Plusieurs obstacles vont se présenter à nous. Sur les 10 prochains kilomètres, la rivière descend de presque 50 mètres de dénivelé. On peut donc dire sans mauvais jeu de mots qu’il y a anguille sous roche.

 

En canoë sur l'Allier

 

Ce midi la truite n’avait pas mordue à l’appât mais à peine repartis, alors qu’on navigue maintenant sur une sorte de plateau de calcaire, le fond n’est plus fait de sable, mais l’eau transparente glisse sur la roche. La rivière révèle enfin ses secrets et le soleil aidant, on voit miroiter à chaque coup de pagaie un banc entier de truites ou de perches. Le spectacle est magnifique si bien qu’on se laissent distraire et on ne voit pas les dangers approcher. On nous avait pourtant bien dit de se méfier des courants qui peuvent se révéler puissants et des tourbillons que provoque par endroit la rivière.

 

Maman ne le sait pas

Comme un symbole au moment où un bruit sourd commence à se faire entendre en aval de la rivière, la playlist chante les paroles de cette chanson de Ninho :

 

“Ils veulent nous ralentir, stopper el tráfico. On est cramés dans les bails chico, on est cramés dans les bails chico.“

Ninho feat. Niska

 

En canoë sur l'Allier

 

On aurait dit que la chanson faisait écho aux barrages que la rivière avait dressés sur leur chemin. En effet subitement, alors qu’on navigue depuis un bon moment sur ce plateau de calcaire, la rivière change radicalement de physionomie. C’est comme si le plateau s’était affaissé sous le poids de l’eau. En moins de 100 mètres, la rivière perd plus de 20 mètres de dénivelé. Au fil des ans, le fleuve avait donc creusé comme des marches dans son lit. Il nous faut donc descendre de notre bolide pour s’aventurer dans cette succession de micro-cascades et leurs courants bouillonnants, mais ça heureusement maman ne le sait pas.

 

18h30 : Passage de la ligne d’arrivée, veillée et bivouac

La suite ne fut pas meilleure puisqu’il nous faut passer deux ponts. On parle ici de traversée car il s’agit souvent de traverser une zone impraticable en canoë comme obstruée par des rochers placés dans le lit au moment de l’édification du pont. Ces deux derniers obstacles passés, on cherche à s’éloigner de l’A89 et de son bruyant trafic autoroutier et on fait enfin halte sur une île en face du village de Joze.

 

Voir sur la carte interactive ICI.

 

En canoë sur l'Allier

 

La ligne d’arrivée passée, pas de cryothérapie pour nos deux champions mais un bon bain, pour le moins vivifiant, directement dans la rivière. Le bivouac se monte, les hamacs sont tendus, le feu est allumé et la soiré peut commencer. Après quelques bonnes bières et une plâtrée de riz, nous voilà autour du feu pour célébrer la journée écoulée, débriefer la course et se préparer déjà à la journée de demain qui devrait déjà nous emmener jusqu’à la ville de Vichy.

 

A suivre…

 

Découvrez l’embarquement tumultueux juste ICI. 

13 mars 2020 0 commentaire
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Kol Ukok, Kirghizistan, 2015.
Traditionnellement, la yourte est ouverte vers le sud par une entrée unique. A l'intérieure, l’espace est quadrillé selon un usage précis. Le sud et l’est de la yourte sont l’espace de la femme où se trouvent le foyer et la place de travail. L’espace de l’ouest est réservé à l’homme et aux invités. Cette photo est révélatrice : dirigée vers le sud, c’est la femme qui se dévoile, à sa place comme l’admet la tradition
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Le comédien ET metteur en scène Michaël Benoit Delfini
 t’aide à te lancer avec ce texte burlesque digne d'un @borisvian_officiel !
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[CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit j [CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit jobs ? On doit l’expression à feu David Graeber 🔥
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Anthropologue ayant réhabilité l’anarchie ♾ Figure du mouvement Occupy Wall Street ♾ Ecrivain multi-récidiviste ♾ Les Sex Pistols n’ont qu’à bien se tenir ! 
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Dessin + article par l’audacieux @tibovski ✏️
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