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Voir, juger, agir.

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Management

Voir, juger, agir. Aventures et mésaventures à travers le monde... 🌦
Romain Mailliu - 13 mois de volontariat en Indonésie

4 solutions miracles pour motiver votre équipe

par Romain Mailliu 29 mai 2020
écrit par Romain Mailliu
LP4Y

 

Comment motiver votre équipe sur le terrain après le confinement ? A l’aide de ce cas d’étude tiré de mon expérience sur le terrain en Indonésie avec l’ONG LP4Y, je vais vous partager 4 solutions aussi miraculeuses qu’efficaces. 

Cet article est une fin alternative à mon précédent papier Another Sunny Day in Jakarta (le 29 avril 2020). 

 

4 solutions miracles pour motiver votre équipe en temps de crise. 27 mai  2020 

“Coach, can I have money to buy Gasoliiiiiiine ?”

 Les jeunes ont cette faculté – sagesse ? – de nous ramener à des problématiques pragmatiques. Ce matin, ils sont cinq à assurer la livraison d’eau potable. Cinq, car c’est le nombre maximum autorisé par le gouvernement. David Allen aurait certainement complété en expliquant qu’un homme efficace en vaut cinq.

 Je rajouterais que cinq hommes non efficaces n’en valent pas beaucoup plus. Si ce matin la motivation des jeunes était un rayon de soleil, le risque d’attraper une insolation serait dérisoire.

Il faut dire qu’à leur âge, dix-huit ans en moyenne, je n’avais pas besoin d’obtenir un travail décent pour nourrir ma famille. Si on ajoute à cela les écoles fermées et la dysphorie générale autour du coronavirus, je comprends pourquoi le lundi matin les chaussures des jeunes poncent le carrelage de la salle de production. Pourtant il n’est pas question de ralentir l’activité.

 Dans le monde professionnel qui les attend, ils ne feront pas office de cas à part :  les attentes seront les mêmes pour tous. Les diplômés de l’université issue des classes sociales aisées comme nos entrepreneurs des quartiers plus modestes. Ils ne seront pas pris en pitié car ils doivent faire deux heures de route dans les transports en commun pour venir travailler. Ni parce qu’ils n’ont qu’une paire de chaussures « professionnelles ». Seules la qualité du travail, la posture et la motivation feront la différence. La route du succès est semée d’embûches. Depuis toujours, nos jeunes entrepreneurs affrontent les difficultés avec un courage, un positivisme et une détermination qui à mes yeux est inexplicable. C’est leur plus grande force et c’est pour cela qu’ils y arriveront. Encore. Toujours. 

 

LP4Y

Setia et Wahab en livraison d’eau potable (28/11/19) – © Romain Mailliu

 

Bref, comment vais-je bien pouvoir motiver mon équipe ? A l’aide de mon expérience internationale en gestion d’équipes distributives agiles pluridisciplinaires en temps de crise, je vais vous partager 4 best practices qui ont fait le succès de ma méthode à travers le monde. 

 

1. Etre à l’écoute 

 

 “Celui qui sait écouter deviendra celui qu’on écoute.”

 Vizir Ptahhotep

 

 L’histoire d’un pays permet de comprendre sa culture. L’histoire d’un jeune nous aide à comprendre son attitude. Comment pouvons-nous résoudre les problématiques de nos équipes si nous n’échangeons pas avec elles ? Nos jeunes, il s’avère que très peu de monde s’intéresse à eux. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle l’exclusion : ne pas exister aux yeux des autres. Ecouter nos jeunes c’est primordial. Il faut que l’écoute soit active. Pour cela, la volonté d’apprendre est indispensable. Les bonnes paroles sont celles qui se transforment en enseignement et les jeunes ont beaucoup à nous apprendre. 

 Lorsque nous devons faire face à une problématique, les informations sont rarement structurées. Un sujet est mis sur la table, quelqu’un n’est pas d’accord, il s’exprime sur un nouveau sujet, ce qui entraîne de nouvelles réactions, et quand on revient finalement au sujet d’origine, beaucoup de choses ont été dites. Quand on a récolté les informations qui sont les fruits de l’écoute, il faut ensuite les analyser. Analyser, c’est décomposer un tout en ses éléments constituants et en établir les relations. 

 Dans un défi complexe – comme motiver une équipe –  il y a rarement des évidences, il a quelquefois des incertitudes, il y a toujours des compromis. C’est en analysant et en écoutant qu’on se donne les chances de réaliser les bons compromis. Ecouter, c’est prendre le temps de préparer un cadre pour recentrer le débat.  On peut ensuite prendre la parole et être écouté.

Mais parfois, l’analyse logique, mathématique et scientifique ne suffisent pas. Bien que l’on dispose d’une multitude de données, aucune solution ou tendance ne semble vouloir se profiler. Il semble manquer en élément dans cette équation complexe qui nous permet de résoudre des problèmes, d’autant plus que ceux-ci concernent le management. Cet élément, c’est l’empathie.

 

2. faire preuve d’empathie et de bon sens

 

«Toute prédiction est un ressenti du futur, par empathie du présent de son passé.»

Serge Zeller

 

L’empathie est une simulation mentale de la subjectivité d’autrui. C’est la capacité de s’identifier à l’autre dans ce qu’il ressent. Celle-ci permet d’anticiper – plus ou moins –  les réactions humaines, et s’avère donc un outil utile quand il s’agit de motiver une équipe. 

 L’empathie permet aussi de faciliter les échanges. En management, les présentations sont omniprésentes. Training, ateliers, briefing : la façon d’annoncer les choses à une importance capitale. Faire preuve d’empathie permet d’adapter son discours à la situation et d’avoir « le mot juste ».

 Il m’est arrivé pendant ma mission de coach – qui n’est d’ailleurs pas terminée – de faire face à des retournements de situations inattendues. L’empathie a permis d’accompagner les jeunes, et de contrôler leurs réactions, qui aurait pu être négative si nous avions exposé les faits sans écoute et sans empathie.

 L’empathie permet l’offensive à travers un bon sens critique. En temps que coach – et également dans la vie – il faut toujours garder un bon sens critique. Il ne faut pas faire l’erreur d’accepter les évidences de premier abord. Le bon sens c’est prendre du recul et examiner un sujet dans sa globalité. L’empathie associée à l’analyse et à l’écoute permet en quelque sorte une EXTREME lucidité. 

 

3. Intégrer et responsabiliser chaque membre de l’équipe au projet

 

“Parce que c’est notre projet !”  

Emmanuel Macron

 

Catalyseurs, et tout particulièrement coaches, nous ne sommes pas des petits chefs d’entreprises tyranniques amoureux des résultats net exponentiels et du pouvoir jouissif d’une équipe qui nous obéit, des étoiles dans les yeux. Si vous voulez mon sentiment, un bon coach doit pouvoir disparaître sans que son équipe et l’activité qu’elle dirige ne subissent une quelconque perturbation. Nous sommes des oiseaux de passage. La motivation des jeunes ne doit surtout pas dépendre exclusivement de nous. Pour cela, il est de notre devoir de leur faire comprendre l’importance d’être l’acteur principal dans le film de leur propre vie. 

Pour prendre part à un projet et s’identifier à son objectif, il faut y être intégré dans l’idéal de sa conception à sa réalisation. Il faut pouvoir s’assimiler à lui. Alors sur le court terme cela prend plus de temps. Pour vous donner un exemple pragmatique – ce qui n’est pas ma spécialité vous l’aurez remarqué – nous devons acheter avec mon équipe en Indonésie une nouvelle moto avec un chariot à l’arrière pour effectuer nos livraisons. Je pourrai faire un rapide benchmark sur internet, présenter mes résultats au département finance de LP4Y et acheter cette moto avant la fin de la semaine. Les jeunes la verront un matin dans l’entrée, comme un cadeau de LP4Y. “Thank You Coach !” Cela serait rapide mais n’aurait aucune valeur ajoutée dans la formation de nos jeunes.  

Pour chaque projet, j’essaie de partir de la racine du problème afin de challenger les jeunes pour qu’ils trouvent ensemble des solutions. Dans mon histoire de moto, la partie financière fut particulièrement intéressante car notre atelier a permis de dégager des solutions que je n’avais pas imaginé. “Comment allons-nous faire pour acheter une nouvelle moto ? Nous allons vendre plus de gallons ! Comment ? En trouvant plus de clients ! Comment ? En travaillant avec des entreprises ! Comment ? En leurs vendant des grandes quantités de  gallons ! Comment ? Avec la nouvelle moto qui permet de livrer une dizaine de  gallons en même temps !” VICTOIRE ! La moto est devenue un vrai besoin qui s’intègre dans un projet défi par les jeunes. 

 

4. La rigueur

 

«La rigueur vient toujours à bout de l’obstacle.»

Léonard de Vinci

 

On peut vous reprocher de ne pas savoir quelque chose, on ne peut pas vous reprocher de manquer de rigueur. La rigueur est primordiale quand prend en main n’importe quel défi. Lorsque l’on doit motiver une équipe, et que l’on ne connaît pas encore tous les pourquoi-du-comment, la seule carte en main pour montrer sa crédibilité est la rigueur. Etre rigoureux, c’est être exact, logique et inflexible. C’est cette rigueur qui permettra ensuite de comprendre les problématiques des jeunes, leurs contraintes et pourquoi la motivation n’est pas au rendez-vous ce matin. 

La rigueur impacte la forme, le fond, s’applique à toutes choses . c’est la clé pour concilier efficacité, efficience et fiabilité !  

 

La journée se termine et 43 gallons d’eau potable ont été livré dans le bidonville. Les jeunes sont fiers : ils partagent le sentiment du devoir accompli. Ils me demandent de prendre une photo, petit rituel que nous avons établi pour élire la meilleure équipe du jour qui est toujours la même : Celle que forment tous les jeunes réunis ! 

 

LP4Y

La meilleure équipe du jour (Depol, Taufan, Bila, Jeremia) – © Romain Mailliu

 

Photo de couverture : Dani et Angel  on delivery (28/11/19)  – © Romain Mailliu

29 mai 2020 1 commentaire
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Tribune

Les disparus du RER A

par un contributeur 9 mai 2020
écrit par un contributeur

 

Préambule

Le texte que vous avez sous les yeux est un extrait de l’ouvrage intitulé : La fabuleuse histoire des Flyings Dolphins, livre de rétro-anticipation paru en 2052, dans lequel on pouvait lire en quatrième de couverture la phrase du rétro-archéologue Paul Eluard : « Le poète se souvient de l’avenir. »

La fabuleuse histoire des Flyings Dolphins raconte, comme son nom l’indique, l’histoire fabuleuse des Flyings Dolphins. Voici une brève description des Flyings Dolphins telle qu’elle parut en 2041 sur la page Wikipédia du même nom : “or les flyings Dolphins avaient la particularité de pouvoir se métamorphoser. lls pouvaient adopter une apparence humaine, à peu de chose près telle que nous la connaissons aujourd’hui en 2020 ou adopter l’apparence d’un être hybride, une sorte de dauphin avec des ailes et à longues pattes très fines, ainsi qu’une gouverne de direction arrière. Sous cette forme, ils pouvaient aussi bien voler sur terre que nager dans l’air ou marcher dans l’eau et réciproquement, ce qui était éminemment pratique et évidemment très amusant. Sous leur forme humaine, ils portaient tous des vêtements singulièrement différents, très bien ajustés, dans des tissus de grande qualité et de couleurs très vives qui sautaient littéralement aux yeux. Les Flyings Dolphins étaient particulièrement drôles et avaient pour mission d’insinuer la joie et la liberté dans les replis interstitiels de la réalité.”

 

Eléments de linguistique préparatoires et complémentaires

Cérémonie de fin d’études

 

Les rangs des flying Dolphins, (qui n’en étaient pas ; car il n’y avait pas à proprement parlé de rang chez les Flying Dolphins. Pas de rangs d’oignons, ni de rangs de chaises bien ordonnées, pas de rang ni de ranking, de classements internationaux des meilleurs business schools ; ces notions avaient été balayées d’un grand rire libérateur. On préférait à la notion de rang, celle du placement juste, le rakoon, l’art de se trouver à la bonne place au bon moment. Si les chaises devaient pour cela être alignées, on les alignait mais on ne parlait pas de rang. Il n’y avait pas à se mettre dans le rang. Il y avait à veiller à son rakoon.). Notez combien notre langage structure notre pensée et combien il est important de modifier le langage à mesure que la réalité évolue. Ou peut-être même le langage précède-il la transformation du réel. Ou plus exactement : peut-être  le langage est-il un élément précurseur de la transformation du réel. 

 

Scène 1 – La défense, 134ème étage, bureau 47B. 

La Défense

 

Je recommence. Le nombre de Flying Dolphins connut une recrudescence soudaine et significative  durant l’épisode présenté sous le nom des “disparus du RER A”. Le 16 février 2017 fut enregistré dans les registres informatiques de l’ensemble des tours de la Défense un taux d’absentéisme record et spontané : 

– Isabelle n’est pas là ce matin ? 

– Non.

– Elle a prévenu.

– Je crois pas.

 – Ca ne lui ressemble pas. Vous avez essayé de la joindre sur son portable.

– Pas encore.

(Elle compose son numéro)

– Appelez-là.

– Messagerie. 

– Laissez un message. 

– Allo Isabelle, c’est Christine. Je t’appelle parce que… tu n’es pas au bureau. Je voulais savoir si tout allait bien. Merci de nous tenir au courant. Voilà. Je lui ai laissé un message.

– Merci. Bon tenez moi au courant. 

Où  était Isabelle ? Et où étaient ces 3652 salariés qui ne s’étaient pas présentés au bureau ce matin ? Car ils étaient 3652. L’histoire va nous le dire.

 

We don’t all live in a yellow RER

Ce matin du 16 février, comme à son habitude, le quai du RER A était archi-bondé. La voix délicate d’une prestataire de service à bout de nerf susurrait dans les hauts parleurs saturés le doux refrain des usagers : « veuillez ne pas gêner la fermeture des portes, veuillez ne pas gêner la fermeture des portes s’il vous plaît. Merci de vous avancer dans les wagons. »

Isabelle, cadre dynamique dans une entreprise de matériel de nettoyage BtoB, qui n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, tenait bon. Lorsque le train ZAKU fit irruption à la station Les Halles, elle était fermement résolue à y trouver une place bon gré mal gré. Elle se plaça à l’endroit stratégiquement stratégique – elle avait eu le temps de l’étudier depuis 10 ans qu’elle empruntait quotidiennement ce trajet – devant lequel la porte du train devait normalement s’ouvrir. Elle tenait son livre électronique en main pour ne pas perdre de temps sur la lecture quotidienne de son roman de management appliqué, et  son sac à mains placé de manière aérodynamique le long de son corps pour éviter tout accrochage à la montée. Le train approchait. Tout était en ordre. Il ne devait pas y avoir de surprise. Ce Zaku, elle l’aurait. Rien ne pourrait l’en empêcher. 

Le train s’arrêta. Le clignotant s’alluma. Le  flot d’usagers du train se déversa sur le quai. Dans 5 secondes, ce serait à elle. Elle était en première position sur le quai. Elle aurait  ses trente centimètres carré d’espace vital pour rejoindre la Défense, et peut-être même une place assise à l’étage avec un peu de chance car elle se faufilerait vite dans l’escalier ; c’était SON plaisir du matin de monter à l’étage, ca avait un côté exceptionnel, peut être un côté un peu bus anglais à deux étages, une sorte d’exotisme, enfin quelque chose… et elle aurait peut être sa place ce matin à l’étage du Rer Zaku… 3, 2, 1. Faux départ. Isabelle vacilla. Son pied glissa sur la bande de sécurité en braille. Sa cheville dévissa. Elle eut mal. Elle contient un petit cri. Elle était déjà prête à remonter sur la piste malgré une entorse naissante. Mais il était déjà trop tard. Ses concurrents ne lui donneraient pas une deuxième chance. Ca y est, elle était en train de se faire passer devant par une meute de cadres enragés. 

 

FAILLE SISMIQUE

DANS LE SYSTÈME NEURONAL

FAILLITE DES MÉCANISMES DE 

CONTRÔLE

 

Faille

 

FAILLITE FAILLITE FAILLITE DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL.

Let it be, ô let it be

Partition des beatles

 

Et soudain l’envie de lutter l’abandonna. En un instant, l’idée de se battre pour entrer dans ce Rer lui parut absurde. Grotesque. Et la métaphore fila et l’absurdité se répandit comme une traînée de poudre en elle.  L’idée d’aller travailler ce matin lui parut absurde. L’idée de retourner au bureau le lendemain lui parut absurde et il ne fallut pas plus de 10 millisecondes pour que l’idée même d’aller retravailler un jour dans sa tour à la Défense lui paraisse désormais absurde. 

– Pourquoi est ce que je fais ce que je fais  ? La question fusa depuis la zone reptilienne de son cerveau et vint mitrailler les parois du cortex et du néo-cortex.  Alerte maximale : cette idée ne devait jamais remonter la surface du conscient.  Jamais. 

– C’est trop dangereux Général ! Elle est en train de péter un plomb !
Nom d’une pipe en bambou recyclé,  faites quelque chose bande d’incapables. Arrêtez l’hémorragie ou elle va nous claquer entre les doigts. »

Bip Bip Bip

– Qu’est ce qui se passe ? 

– On a perdu son signalement sur le radar. Nous sommes foutus Général… 

Le train Zaku s’éloigna. La fournée d’usagers suivante s’amassait déjà sur le quai. Isabelle rassembla les quelques forces qui lui restaient pour s’écarter de la bordure du quai et se replia sur les bancs de la station. Elle s’assit un instant. Prit une respiration. Jeta un œil sur son livre électronique. Elle lut le titre du chapitre 12 : les métiers du chiffre 2.0. De plus en plus experts, de moins en moins comptables, et résolument numériques ! Elle eut un haut le cœur et vomit.  

 

I am free, like a river…

 

Jusqu’à présent, le vomi était pour elle  l’expression même de la crasse humaine. De la souillure émotionnelle. A bien y réfléchir, si elle s’était lancée dans cette carrière dans les produits de nettoyage pour collectivités, c’était sans nul doute à cause de l’expérience terrestre du vomi. La dernière fois qu’elle avait vomi, elle avait 11 ans, et elle s’était promis de ne jamais se souvenir de ce jour, et surtout de ne jamais plus vomir pour ne plus jamais se souvenir de ce jour. Tout devait être nickel et elle vendrait tous les produits de nettoyage nécessaires pour que ça le soit ; et maintenant elle se trouvait nez à nez avec sa bile étalée au grand jour. Qu’allait il se passer ? 

Etonnamment elle n’eut pas de réaction de rejet. Au contraire même, Isabelle s’abandonna à la curiosité et plongea dans une profonde méditation au dessus de la mare d’acides gastriques. L’odeur ne la gênait pas. Elle lui était plutôt agréable. Elle ne ressentit aucun sentiment de honte non plus. Elle était en apesanteur et quand finalement elle releva la tête, personne n’avait encore pris cas de son malaise, elle se retourna vers son voisin, la bouche toute cernée de bile et s’écria dans un grand sourire :

JE SUIS LIBRE.

L’homme fit une moue dégoûtée. S’écarta un peu, ce qui n’eut pas l’effet de décourager Isabelle au contraire. Elle se leva et reprit d’une voix toujours plus forte : Je suis libre. Je suis libre. Je suis libre…

Car elle se sentait profondément libre. L’allégresse d’Isabelle était telle qu’elle aimanta une troupe de Flying Dolphins qui ,franchirent la paroi d’un écran vidéo  publicitaire. Bien qu’elle n’en eût jamais vu de manière consciente, Isabelle reconnut les Flying Dolphins immédiatement – car la plupart des humains connaissent les FLying Dolphins de toute éternité et quand ils croient les rencontrer pour la première fois, en réalité, ils ne font que se souvenir de leur existence. 

– Je suis libre, leur dit-elle en laissant éclater sa joie.

– Félicitations, répondirent en chœur les Flying Dolphins. Ils étaient une dizaine. Chantons.

– Isabelle entonna une chanson de circonstance : I am free, like a river…de Stevie Wonder.

– Et les Flying Dolphins reprirent de plus belle.

Les usagers commencèrent à prêter attention à Isabelle. Ils ne voyaient pas encore les FLying Dolphins, mais ils furent bientôt subjugués par la joie qui émanait de cette femme. Un champ de sourires éclot sur les visages des femmes et des hommes qui croisaient son passage. 

Isabelle se mit en marche, remonta les escaliers roulants en chantant I am free, et un cortège de femmes et d’hommes s’agrégea derrière elle. Ils n’iraient pas au travail ce matin. Ni les jours d’après. Ils pouvaient à présent détecter la présence des Flying Dolphins. Ils étaient 3652 et la Défense n’eut plus jamais de nouvelle d’eux. Ils étaient les disparus du RER A.

 

La défense, 134ème étage, bureau 47B

– Vous croyez qu’elle va revenir Isabelle.

– Mais oui…

– Ca fait combien de temps qu’elle est partie ?

– 2 ans, 245 jours, 13 heures et 16 minutes.

– Ah quand même.

(Une autre femme entre, c’est Jeanne)

– Christine, y a une carte d’Isabelle au courrier.

– Donnez-moi ça. Chères toutes et tous, je suis heureuse et libre. Je vis à l’ère des rêves en compagnie des Flying Dolphins, je vous aime. Prenez soin de vous. Soyez libres.

– Je crois qu’elle reviendra pas…

– Ne dites pas ça Virginie. Voyons. Un jour on lui manquera et elle…reviendra.

 – Christine Je vais y Aller.

– Oui vous avez raison reprenons le travail. 

– Non, non mais je… je vais rejoindre Isabelle.

– Comment…

 – Je suis libre.

– Non Jeanne non pas vous.

– Moi aussi Christine, j’y vais.

(Elles partent en explosant de rire)

– Vous le regretterez… Amèrement… Très certainement.

 

Michaël Benoit Delfini

 

Plus d’informations rétro-futuristes sur :

  • Facebook : Flying Dolphin Experience ; Clisson à l’échelle du cœur ; Clisson Fruitball Club
  • Website : www.compagnieartichaut.com

 

 

 

 

 

 

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Tribune

Le Bwining : Nouvel art de vivre ?  

par un contributeur 17 février 2020
écrit par un contributeur
Le Bwining

Vers une nouvelle relation au Temps

Le Bwining ou Bouining en français est une activité apparue à la défense dans les Hauts-de-Seine au printemps 2017 pour adoucir la chute du capitalisme. Inventé par Gérard Talman, un ancien haut cadre bancaire, après une expérience de mort imminente suite à un burn out en plein vol, cette activité vise à ralentir l’activité neuronale des cadres supérieurs. (source wikipédia) 

 

Le bwining

 

Historique 

Le premier club de bwinning ouvre le 22 avril 2017 et compte une centaine de membres seulement quelques semaines après sa création. Gérard Talman assure seul le pilotage des opérations, en veillant à limiter son temps de travail à 15 heures par semaine pour éviter toute rechute. Il s’associe très vite à d’ex-collègues démissionnaires pour faire face au succès de son club. 

La première activité du club de Bwining de la Défense est connue sous le nom de ramassage de fagots. Les participants devaient ramasser des fagots dans un jardin partagé en étant les moins efficaces possibles. Cette activité visait à affranchir les cadres de leur addiction à l’optimisation. Au début, les participants font face à des difficultés majeures. L’intégralité des morceaux de bois du jardin est ramassée en 1 heure et certains participants ne peuvent s’empêcher de concevoir des logiciels d’optimisation du ramassage pour leur prochaine activité. Gérard Talman est intransigeant. Il exige aux participants de défaire le tas de bois et de recommencer en essayant de mettre au minimum 2 heures pour la même opération. Echec, les participants s’engrainent. Au bout de quelques minutes, ils se mettent à courir et à chercher les morceaux de bois frénétiquement. 1h07, les tas de fagot sont bien rangés et ordonnés. 

 

La Bwin d’or, trophée éphémère

Gérard Talman ne lâche rien. Il insiste. 1h30 sera son dernier mot pour cette première séance de bwining. Enfin, un participant comprend la logique du Bwinning. Il se met à défaire le tas de bois que ses camarades construisent à la vitesse grand v. Il cache des morceaux. Il flâne. Se met en travers du chemin. Entame la conversation. Grâce à lui l’objectif est atteint. 1H31. Les autres participants menacent de le fouetter à coups de bâtons ou de l’exclure du club et ils ont du mal à comprendre quand Gérard Talman en dresse un portrait élogieux et lui remet la bwin d’or. (Gérard Talman abandonnera peu à peu cette remise de prix qui avait le tort de maintenir l’esprit de compétition quoique ce fût pour décerner un prix au plus lent.) Le bwining doit marquer l’affranchissement de l’homme de l’esprit de compétition. 

Hymne du bwining : « un petit chemin qui sent la noisette » de Jean Nohain. La chanson a été retenue par Serge Dassault, créateur du deuxième club de Bwining à Corbeil Essonne. 

 

Serge Dassault un ambassadeur méconnu du Bwining

Serge Dassault expérimenta une rémission fulgurante. L’ancien patron de Dassault Aviation, fut frappé par l’intervention archangélique de Sandalphon, alors qu’il accomplissait son golf hebdomadaire sur son green privé à Dourdan (Essonne). Un club de méditation chamanique s’était réuni sur le terrain de golf la nuit passée et avait ouvert un portail de lumière. Le lendemain quand Serge Dassault se présenta, à 8h30 précise, il était bien décidé à faire ses 18 trous à la vitesse du rafale. Mais sa première balle se perdit dans le petit bois. Il tint à aller la ramasser lui-même car il avait beau être milliardaire, il détestait gâcher les balles. 

Il traversa les bosquets et fut soudainement souffler par une immense vague d’énergie d’amour qui le terrassa. Son serviteur Philippe Gilgamouche vint à son secours, tenta de le réanimer. Serge, Serge, réveille toi, où le chasseur te tuera, c’était une chanson que Serge aimait beaucoup, mais rien n’y fit. Serge Dassault était hs. 

 

Le bwining

 

Le grand réveil

Il ne reprit ses esprits qu’une semaine plus tard dans sa clinique privée ultrasecrète de La Roche-sur-Yon en Lozère. A son réveil, tous ses héritiers étaient à son chevet. Ils ne s’attendaient plus à ce qu’il ouvrît les yeux et attendait, non sans impatience, qu’il expirât son dernier souffle. Mais il n’en fut rien. Serge se dressa sur son céans comme un elfe acrobate et éclata de rire. Ca ne lui était pas arrivé depuis le 7 novembre 1981, Philippe Gilgamouche l’avait consigné sur le carnet à émotions que Serge lui avait demandé de tenir depuis qu’il travaillait à son service. Il prononça des mots que ses proches ne comprirent pas. « Vous allez liquider l’entreprise et nous allons demander pardon pour les immenses dommages que nous avons causés à la terre et à l’humanité. L’heure est venue d’œuvrer pour la paix. Cessons immédiatement le carnage. Nous avons déjà suffisamment fait de mal comme ça. Nous allons repartir à Zéro. Je vais détruire l’ensemble de nos actifs et faire fuir toutes nos liquidités vers la mer. Chacun d’entre vous aura 100 000€ pour repartir dans la vie, c’est déjà largement assez. Et moi je monte un club de bwining et je vivrai de ça ».

 

– Mais Serge, pourquoi ? Emmanuel Macron va être élu. Tous nos soucis vont s’envoler.

– J’ai dit et ainsi il sera fait. Je suis le pain, la vérité et la vie. 

 

Ce fut la stupeur. Ce fut la tempête. Ses petits fils voulurent l’interner en hôpital psychiatrique pour démence sénile. Mais Philippe Gilgamouche qui était un homme fidèle et ex champion d’Ille-et-Vilaine de Kung fu kara kwendo scrabble ascensionnel (art martial qui mariait l’art du kung fu, du karaté du tai Kwen do, du scrabble et du parachute ascensionnel) les dissuada de toute velléité d’un simple coup de pied sauté retourné à triple percussion qui faillit bien éborgner par erreur la nouvelle femme de Serge, Cynthia Gouin, qui hurla de frayeur et de joie, car sous son apparence ultra matérialiste, se cachait une femme au grand cœur qui venait par ses mots de retrouver sa liberté d’antan. 

 

Vers un nouvel ordre mondial

Ainsi démarra le deuxième club de Bwining. Serge d’Assault se spécialisa dans l’art du bwining culinaire. Il s’agissait de préparer des repas dans un temps exceptionnellement long. Il proposait notamment le riz blanc nature qui connut un grand succès. Les participants devaient mettre le riz grain par grain dans la casserole et le faire cuire à ultra basse température (22°c). Un homme mis 72h pour parvenir à faire cuire son riz. Il détint le record qui n’en était pas car la notion de record avait été abolie. 

 

riz

 

Une fois qu’ils excellaient dans l’art du bwining, les femmes et les hommes pouvaient reprendre une activité. On les invitait alors à inventer leur voie personnelle et singulière de mener à bien leurs activités, leur juste rapport au temps, respectueux de leur corps, de leur rythme interne, des autres et de la nature. Et bien sûr cela donna lieu à une reconfiguration totale du paysage économique mondial. La majorité des humains choisirent de changer d’activité, de privilégier la multi activité, Les humains travaillaient moins, plus doucement, mais beaucoup mieux. Comme une rivière qui coule paisiblement, ils faisaient corps avec leur travail, chaque geste comptait, chaque geste pesait, chaque geste générait sa puissance et son plaisir. 

Michaël Benoit Delfini

 

Plus d’informations rétro-futuristes sur :

  • Facebook : Flying Dolphin Experience ; Clisson à l’échelle du cœur ; Clisson Fruitball Club
  • Website : www.compagnieartichaut.com

 

 

 

 

 

 

17 février 2020 2 commentaires
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Mode Sous-Marin activé ✅ . 1 an que notre magaz Mode Sous-Marin activé ✅
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1 an que notre magazine existe. 1 an d’efforts patients et de tentatives passionnées ont abouti à plus d'une quarantaine de collaborations avec des écrivains, poètes, journalistes, aventuriers, photographes, reporters, amoureux de lettres et d'images, à retrouver sur notre site web et notre Instagram. ✍️ 📸
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Cette joyeuse dynamique nous incite à évoluer. Nous voulons creuser de nouvelles idées, en termes d’édition et d’offres créatives. 💭
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BSFmagazine passe donc en mode sous-marin ! Qué significa ? Arrêt des publications pendant quelques semaines. Plus de nouvelles sur les réseaux. Nous allons nous immerger pour mieux travailler et ressurgir, bientôt, avec un nouveau format ! ⚓
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Envie de participer (identité graphique, la conception, informatique…) ? Envoie-nous un message ! 🤝
[DEBAT] - Jardiniers de tous les pays, unissez-vou [DEBAT] - Jardiniers de tous les pays, unissez-vous !
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Quelques jours avant l’arrivée de la #5G en France, Baudøuin Duchange nous présente le nouveau visage de la révolution : le jardinage. ✊ 🌻
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Retrouvez des citations de Simone Well, @boobaofficial, @dalida_officielle, Michel Foucault, Stefan Zweig, @juldetp, Bernanos, Antoine de Saint-Exupéry dans ce nouvel article  à découvrir (GRATUITEMENT) sur notre site internet. 

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🥁 Gagne le dernier succès de Ibrahima Ba intit 🥁 Gagne le dernier succès de Ibrahima Ba intitulé Diam Welly. (Découvrez le résumé ci-dessous) 
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😮  Comment jouer ? Facile !
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Diam Welly est un village où régnaient la paix et l'harmonie. La communauté des Peulhs vivait avec celle des Mandingues sans distinction. La joie de vivre y avait élu domicile ; les hommes et femmes étant en communion. Karamokho, un homme de valeur et bien respecté au village, y vivait avec son épouse Coumba, une femme vertueuse que tous les hommes auraient aimé avoir dans leur concession. La tradition avait réussi à construire une société juste, faite de solidarité, d'amour et d'entraide.
Cependant, la modernité — ou selon les mots de l'auteur, le Nouveau Monde — ne laissera pas Diam Welly indemne puisqu'elle le fera résolument s'engager dans une nouvelle ère de mutations affectant les moeurs, la moralité, les codes et conduites favorisant, ipso facto, l'émergence d'individus — comme Sellou, faisant la cour à l'épouse de Karamokho alors absent — gouvernés par la satisfaction de leur plaisir et de leurs intérêts personnels.
- Beautés plurielles - [HISTOIRE A LIRE👇] . La - Beautés plurielles - [HISTOIRE A LIRE👇]
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La Carte Blanche de la photographe @gwenvael_engel 📸 de l'agence @studiohanslucas 
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Avec 🚩Carte Blanche 🚩, BSFmagazine vous fait découvrir, le temps d'une semaine, le travail d'un photographe talentueux
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Montréal, Canada, 2020. 
Selon la perception de leur corps, ces femmes abordent des comportements distincts influençant leur utilisation de l'espace, leur posture, mais également leur toucher. Durant les séances photos, elles se surprennent de la tendresse qu’elles s’accordent. Ce travail ne rend pas nécessairement compte “d’imperfections physiques”, il tend surtout à questionner le rapport qu’elles entretiennent avec elles-mêmes dans un espace qui leur est donné
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- Visage d'une jeunesse iranienne - [HISTOIRE À L - Visage d'une jeunesse iranienne - [HISTOIRE À LIRE👇]
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La Carte Blanche de la photographe @gwenvael_engel 📸
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Persepolis • Iran • 2016
Meisam livre ses inquiétudes concernant son service militaire qui commence dans quelques jours. Il ne sait pas comment apporter de l'argent au foyer, ni qui s'occupera de sa femme malade, alors âgée de 18 ans à cette époque
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[Rencontre] - Partagez un quart d’heure de compl [Rencontre] - Partagez un quart d’heure de complicité avec les joyeux habitants du principal bidonville du nord de la capital indonésienne, Jakarta 🌏
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Que serait le travail collectif et l’entraide sans ce moteur essentiel : le sourire ? Réponse concrète avec @romain_mailliu , volontaire chez @lp4yglobal 💥

ARTICLE DISPONIBLE GRATUITEMENT SUR LE SITE DE BSFMAGAZINE - LIEN EN BIO
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Persepolis • Iran • 2016
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Persepolis • Iran • 2016
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Persepolis • Iran • 2016
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- Vie de nomades - [HISTOIRE À LIRE 👇] . La Ca - Vie de nomades - [HISTOIRE À LIRE 👇]
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Kol Ukok, Kirghizistan, 2015.
Traditionnellement, la yourte est ouverte vers le sud par une entrée unique. A l'intérieure, l’espace est quadrillé selon un usage précis. Le sud et l’est de la yourte sont l’espace de la femme où se trouvent le foyer et la place de travail. L’espace de l’ouest est réservé à l’homme et aux invités. Cette photo est révélatrice : dirigée vers le sud, c’est la femme qui se dévoile, à sa place comme l’admet la tradition
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[ARTICLE] - Es-tu prêt pour le grand saut ? 🍭 [ARTICLE] - Es-tu prêt pour le grand saut ? 🍭
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Le comédien ET metteur en scène Michaël Benoit Delfini
 t’aide à te lancer avec ce texte burlesque digne d'un @borisvian_officiel !
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ARTICLE À DÉCOUVRIR SUR NOTRE SITE (LIEN EN BIO)
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[CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit j [CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit jobs ? On doit l’expression à feu David Graeber 🔥
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Anthropologue ayant réhabilité l’anarchie ♾ Figure du mouvement Occupy Wall Street ♾ Ecrivain multi-récidiviste ♾ Les Sex Pistols n’ont qu’à bien se tenir ! 
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Dessin + article par l’audacieux @tibovski ✏️
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ARTICLE A RETROUVER (GRATUITEMENT) SUR NOTRE SITE (lien en bio)
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