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Voir, juger, agir.

Tag:

Musique

Voir, juger, agir. Aventures et mésaventures à travers le monde... 🌦
Capsule is coming

TOP 4 des Sous-Marins qui vont changer votre vie.

par Romain Mailliu 13 janvier 2021
écrit par Romain Mailliu

 

Le Sous-Marin BSFmagazine 

1 an que notre magazine existe. 1 an d’efforts patients et de tentatives passionnées ont abouti à plus d’une quarantaine de collaborations avec des écrivains, poètes, journalistes, aventuriers, photographes, reporters, amoureux de lettres et d’images, à retrouver sur notre site web et notre Instagram.

Cette joyeuse dynamique nous incite à évoluer. Nous voulons creuser de nouvelles idées, en termes d’édition et d’offres créatives.

BSFmagazine passe donc en mode sous-marin ! Qué significa ? Arrêt des publications pendant quelques semaines. Plus de nouvelles sur les réseaux. Nous allons nous immerger pour mieux travailler et ressurgir, bientôt, avec un nouveau format !

Envie de participer (identité graphique, conception, informatique…) ? Envoie-nous un message !

 

En attendant les retrouvailles, voici 3 autres Sous-Marins qui vont – très certainement – changer votre vie ⤵

 

Yellow Submarine – Musique  

Yellow Submarine est une chanson des Beatles parue le 5 août 1966. Ébauchée par Mc Cartney (le bassiste) pour Ringo Starr (le batteur), il s’agit d’une chanson pour enfants complétée par les autres membres du groupe, en studio. 

Pas besoin d’avoir une maîtrise d’anglais moderne à Yale pour comprendre les grandes lignes de cette conquête aquatique. Les Beatles, férus d’aventures en tout genre, décident de prendre la mer après avoir croisé la route d’un marin qui leur conta ses souvenirs d’antan. Que serait le monde si nous suivions toujours l’inspiration des histoires qu’on écoute au comptoir d’un bar ? Je n’en sais rien. Par contre, ce que je peux vous dire avec certitude, c’est que les Beatles, qui n’étaient pas les moins entreprenants de leur génération, partirent donc à bord d’un sous-marin jaune. Cap sur le soleil, qu’il semblait – à en croire la légende – possible de distinguer sous les vagues, McCartney et ses disciples plongèrent dans cette folle épopée aux frontière du réel direction “a sea of green” (une mer de vert). 

Chanson pour enfants ou trip psychédélique après une grande ligne avec un peu de kétamine, d’héroïne, de coke et d’ecstasy en poudre? A vous de trancher. Cela-dit, sachez que les Beatles décidèrent – de retour sur la terre ferme – d’en faire un film qui sort sur les écrans en 1968. 

Amis monoglottes, à toute fin utile, de nombreuses reprises ont été enregistrées, notamment en français sous le titre Le sous-marin vert. 

 

 

Submarine – Film 

Qu’importe son époque, avoir 15 ans est une tragédie. “I wish there was a film that followed my every move”. Qui n’y a pas déjà pensé en se regardant, l’œil veau, dans la fenêtre d’un lycée hostile ? Ce film retrace la banale histoire d’Oliver Tate, adolescent dans les années 60, partagé entre une lutte sensible pour se faire une place dans le marché de l’amour et une lutte obstinée pour préserver l’harmonie familiale de son enfance. Parfaitement filmé, rythmé et interprété, ce film est un 5/5. 

J’ai eu la chance de voir ce film dans les meilleures conditions, c’est-à-dire à tout juste 15 ans. Peu de films m’ont radicalement influencés. Comme Oliver, ne me suis-je pas mis à fumer la pipe en écoutant Gainsbourg ? Dans ma construction émotionnelle, il m’a donné une raison d’être mélancolique, ce qui n’est pas évident lorsqu’on ne connaît rien de la vie. L’adolescence n’est pas un âge, c’est une malédiction. Mais à chaque grande tragédie son air de musique : Alex Turner accompagne celle-ci avec la délicatesse d’un Jean Baptiste Lully. 

Découvrir le film en VOD => 

 

 

Le Sous-Marin nucléaire d’attaque Suffren – Actualité 

Sur un autre registre, après treize années de chantier, Naval Group a livré le Suffren à l’armée française le 6 novembre 2020. Hautement stratégique, ce nouveau sous-marin doit renforcer le dispositif français de dissuasion nucléaire. Oui, il s’agit là d’un vrai sous-marin ! 

Mise en contexte pour déchiffrer ce fait d’actualité : la mondialisation confère une importance stratégique croissante aux espaces échappant à la souveraineté des Etats. Lesquels ? La haute mer, l’espace exo-atmosphérique (au-delà de la couche d’ozone) et le cyberespace (l’interconnexion mondiale des ordinateurs via Internet). 

“Celui qui commande la mer commande le commerce, celui qui commande le commerce commande la richesse du monde, et par conséquent, le monde lui-même”, disait Sir Walter Raleigh. Réservoirs de richesses, mers et océans sont aussi le théâtre de démonstrations de puissance et permettent une présence internationale, avec des forces navales libres de naviguer sur quasiment toutes les eaux du globe. Pour la France, deuxième espace maritime et troisième réseau diplomatique au monde, l’enjeu est considérable. 

Et quelle meilleure démonstration de puissance que la capacité de lancer une attaque nucléaire n’importe où dans le monde, à partir d’un sous-marin pratiquement indétectable? Ainsi, les équilibres des Nations se jouent jusque dans les profondeurs marines où sont tapies les armes de la dissuasion nucléaire, dont fait maintenant partie, le Suffren, nouvel ajout à l’arsenal maritime français. 

En savoir plus => 

 

13 janvier 2021 0 commentaire
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Art

[Playlist] – Le Rap Sentimental 🍑

par Romain Mailliu 17 septembre 2020
écrit par Romain Mailliu
Vald

 

Le rap est la nouvelle chanson française. Adieu Brassens, Brel, Gainsbourg et Johnny Hallyday. Bonjour Booba, PNL, Jul et Damso. 

“Scandale, menteur, catho de gauche, racaille !!” : j’entends déjà mes lecteurs s’indigner. Un argument d’autorité ? Même Télérama titrait en 2019 – les intellectuels ont toujours une longueur d’avance – “Avec PNL, Jul, Gims… le rap est devenu la variété française des années 2010“. Et si vous n’êtes toujours pas d’accord, avouez sans mauvaise foi que, du rap, vous n’en n’écoutez pas.

 

Jugeons les préjugés

Il faut dire que les préjugés sur les missives de nos poètes modernes sont nombreux et quelques uns justifiés. Oui, le rap est une musique avec son franc parlé qui tourne généralement autour de 3 thèmes : L’argent, la drogue et le se.. l’amour. N’étant pas un grand consommateur des deux premiers – et bien qu’après relecture je dois vous avouer que je n’abuse pas non plus du dernier – j’ai pourtant, éternel romantique, décidé de vous faire découvrir le rap à travers son côté sentimental. 

Nota : Ici peut s’arrêter la lecture pour les plus occupés d’entre vous. Comme disait Jean le Rond d’Alembert : “Trop de lecture peut étouffer le génie.” Ironie du sort, il nous léguera avec Diderot l’Encyclopédie, une oeuvre éclatante de 7 volumes de textes, 11 volumes de planches et 71 818 articles. 

Par ici la playlist Rap Fr Sentimental 🍑 (Spotify)

 

Photo tirée du clip de SCH - Haut Standing

Photo tirée du clip de SCH – Haut Standing

Photo tirée du clip de SCH – Haut Standing

 

La plume du poète

 

“Tu laisses tomber ta robe par terre, 

Tu es nue je reconnais mes torts.”

SCH – Je la connais

 

“Des mots rayonnants, des mots de lumière, avec un rythme et une musique, voilà ce qu’est la poésie.” disait Théophile Gautier. Ce poète français est né à Tarbes, ce qui n’a rien de romanesque. Mes grands parents y vivent et c’est une ville plus déprimante qu’une profession de foi un dimanche matin de gueule de bois. Pourtant, Théophile avait trouvé les mots juste pour décrire la magie du rap. A travers des extraits des morceaux de la playlist, étudions sans pudeur ce phénomène international qui trône dans tous les Top Charts. 

 

JosmanPhoto tirée du clip de Josman – XS

 

“Et ma bella aille aille aille aille, 

Mon coeur va chéla pour toi aille aille aille aille”

MHD – Bella (feat. WizKid)

 

Chanteur, rappeur, slameur : qu’est ce qui les différencie ? Le rap jongle entre les deux autres étiquettes. Un coup chanté, un coup parlé, la voix devient un véritable synthétiseur. Elle est désacralisé, on ose la travailler, la modifier, l’amplifier, et quel plaisir ! Personne n’a dit à Jimmy Hendrix  : attend c’est de la triche tu as mis une pédale de distortion sur ta guitare ! Apparaît donc l’autotune avec laquelle travaille Jul, les changements d’octaves qu’utilise Koba LaD et les superpositions vocales de PNL qui feraient passer les Beach Boys pour des gentils petits garçons. S’ajoutent à ces révolutions artistiques l’utilisation des onomatopés. Vous me direz : Gainsbourg l’avait fait avec Comic Strip. Mais que n’a pas fait Gainsbarre ? Bref : le rap c’est un vent de fraîcheur dans les rouages de l’industrie musicale, aille aille aille aille. 

 

“Je tombe amoureux si t’es mignone et que tu chantes des trucs tristes, 

J’me sens utile avec toi.” 

Spider ZED – Figurine

 

Les rappeurs sont des personnages sensibles comme vous et moi. Les écouter parler d’amour, c’est accepter de se confronter à ses propres névroses. Nos fantasmes et guilty pleasures, le rapport qu’on entretient avec nous-même, nos doutes, nos rêves… 

 

Alkapote

Pochette de l’album Monument de Alkpote

 

“Parfois je rêve de ta fouffe, 

Comme l’équipe de france de la coupe.” 

Vald – Je t’aime

 

Le rap, fidèle à son aînée la poésie, adopte un style imagé. Je vous invite à fermer les yeux et à vous laissez porter dans l’univers de nos magiciens. Les comparaisons, plus ou moins subtiles, sauront vous surprendre. 

 

“Cachemir ou Louis-V quand ça tire au premier rendez-vous,

J’crois pas que t’es d’ici Mademoiselle qui êtes vous?

J’crois plus en ma musique que j’crois en l’amour,

Cache bien tes sentiments sois pas doux (hey).”

Smeels – Cachemire

 

“Mais Romain c’est bien gentil tout cela, le rap c’est donc un style musical accessible, créatif et qui ne mâche pas ses mots. Mais j’ai regardé ta playlist et je crois que tu as oublié de nous préciser un détail : le rap est-il un style musical exclusivement masculin ?” 

 

Booba and Christine and de Queen Photo tirée du clip de Christine and the Queens – Here (feat. Booba)

 

Le rap : féministe ou misogyne ? 

 

“Elle veut maison, enfants, mais j’suis là que pour faire du sale,

Mais je n’ose pas lui dire, je n’veux pas faire de peine,

Et si j’lui disais tout c’que je ressens sur l’instrumentale,

Avec de l’autotune ça passera p’t-être mieux.”

Damso – Autotune 

 

Loin de moi l’idée de créer la polémique. Je constate pourtant que parmi les 100 morceaux de la playlist de rap français que je vous partage aujourd’hui, la grande majorité des artistes sont des hommes. Et nos versificateurs expriment souvent des sentiments ambiguës envers les femmes. En effet, Eve tient un rôle contradictoire dans l’univers du rap français. Elle est à la fois omniprésente – rares sont les artistes qui ne parlent pas des femmes – mais également réduite à des considérations parfois calamiteuses. 

On pourrait reconnaître une certaine spontanéité chez les rappeurs. Des textes écrits à chaud, à fleur de peau. Après tout, il arrive à l’homme d’haïr la femme et vice-versa : pas de doute là-dessus. Mais il manque un contrepoids dans cet univers encore très masculin pour ne pas faire de l’émotion et des sentiments d’un artiste des paroles d’évangile. 

 

Damso

Photo tirée du clip de Damso – Macarena

 

« Si les hommes peuvent l’ouvrir et dire ce qu’ils veulent, même des atrocités sur les femmes quand il leur arrive une peine de cœur, les femmes devraient aussi pouvoir dire ce qu’elles veulent sur les hommes. De même qu’affirmer que le monde du rap peut parfois être sexiste. 

Ça ne veut pas dire que les rappeurs sont de gros sexistes et que Damso est un gros misogyne, ça veut juste dire que leurs paroles le sont, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. »

Angèle 

 

Que faire ? Crier au sexisme et dénoncer à coup de hashtag les rappeurs misogynes ? J’imagine déjà une vidéo Konbini : Le rap est-il sexiste ? Le débat virulent entre un rappeur et une féministe. Peu probable que celle-ci entraîne un débat d’idées mais certainement un fort engagement dans les commentaires et une rémunération lucrative en publicité pour votre media pop culture préféré. Chacun son travail. 

Du côté légal, des associations féministes ont essayé de condamner en justice Orelsan pour Provocation à la violence envers les femmes en 2009. En cause, les textes de certaines ses chansons : “J’te quitterai dès que j’trouve une chienne avec un meilleur pédigrée”, “J’respecte les schnecks avec un QI en déficit, celles qui encaissent jusqu’à finir handicapées physiques”. Il a finalement été relaxé en appel en 2016 sous prétexte  que “sanctionner” les chansons incriminées “reviendrait à censurer toute forme de création artistique inspirée du mal-être, du désarroi et du sentiment d’abandon d’une génération, en violation du principe de la liberté d’expression”. 

 

Odezenne

Photo tirée du clip de Odezenne – Bouche à lèvres 

 

Il me semble que le rap est parfois misogyne car il est surtout masculin. Pour contrebalancer cet univers testostéroné, rien ne serait plus nécessaire qu’un vent de rap féminin qui porterait également ses messages sur le devant de la scène. 

On apprenait début août que la rappeuse Aya Nakamura était l’artiste française la plus écoutée sur Spotify. Qui n’a pas entendu parler de Marwa Loud ? Ou encore de Wejdene qui à 16 ans comptabilise avec son morceau Anissa plus de 52 millions de vues sur Youtube en moins d’un mois. Le vent se lève. 

 

“J’te parlerai comme jamais tu n’parles à ta mère

Tu m’seras redevable si je te paie un verre,

J’t’harcèles avec dix potes juste pour avoir ton numéro,

Il faudra que tu sois gentille si je t’emmène au restau.”

Chilla – Si j’étais un homme 

 

Shay

Shay, son second album Antidote (mai 2019) est vendu à plus de 45 000 exemplaires

 

Le rap, témoin d’une époque

 

“Lors d’une journée où tout va mal,

Elle me dit qu’elle ne m’aimait plus,

Ces mots pour moi étaient fatals,

J’me d’mande comment j’ai survécu.”

Odezenne – Plus beau cul du monde

 

Il m’arrive parfois de regarder des vidéos de coach de séduction sur Youtube. Dans l’étude de nos contemporains, c’est plus court que les livres de Bernard Henri Lévy et tout aussi intéressant. J’ai donc découvert qu’en 2020, pour draguer une femme, faites-lui ressentir votre esprit guerrier. Avec des conseils pareils, on comprend que les rappeurs soient parfois un peu perdus, et ce ne sont pas les seuls. Nous sommes les produits d’une histoire et d’une culture qui a fait de l’homme un intrépide combattant sans pitié prêt à tout pour protéger sa famille et agrandir son royaume. Alors on pourrait s’indigner, dénoncer, en avoir honte et casser des statues. C’est prendre le risque de faire disparaître les témoins du passé et avec eux les leçons que nous devons en tirer.

Aujourd’hui, le rap est le témoin d’une nouvelle époque : la nôtre. Avec ses zones d’ombres mais aussi ses combats, ses messages, ses lumières. C’est la théorie que je vous ai développé. Et comme disait Einstein : “si les faits ne correspondent pas à la théorie, changez les faits.” Alors il est grand temps de vous y mettre ! 

 

Découvrez la playlist Rap Fr Sentimental 🍑 (Spotify)

Avec la présence des artistes Alpha Wann, Shay, Odezenne, Lala &ce, Luidji, Aloïse Sauvage, Josman, Jazzy Bazz, Damso, Sopico, Milk Coffee & Sugar, A2h, Lasco, Jok’air, Tsew The Kid, Booba, Gros Mo, Yuzmv, etc.

 

Alpha WannAlpha Wann en chef des armées du 18ème par © KyèsOne

 

Photo de couverture tirée du clip de Vald – Kid Cudi.

17 septembre 2020 0 commentaire
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ArtTribune

La fin justifie les moyens

par un contributeur 17 juin 2020
écrit par un contributeur

 

Avant de commencer mon récit, j’ai fait quelques recherches. En effet, je voulais retrouver une citation de Bob Marley comparant son plaisir de fumer aux voyages. Cela devrait donner quelque chose comme : « Je fume car je n’ai pas assez d’argent pour voyager. Fumer me permet alors d’explorer mon imaginaire ». N’ayant jamais retrouvé cette citation et ne sachant ni quand ni où je l’ai découverte, je vous propose de ne pas vous y fier. J’ai écrit ici cette citation comme je l’imaginais et il est fort probable, d’une part, qu’elle ne soit pas de Bob Marley et d’autre part, qu’elle n’existe pas du tout. C’est une hypothèse. 

Vous devez vous demander : “mais pourquoi parler d’une vraie fausse citation inexacte qui n’est probablement pas de Bob Marley ?” Ne voyageant pas, je dois créer ma propre aventure et à travers cette fameuse citation, on comprend que Bob Marley voyage grâce aux effets du cannabis.

Moi, je voyage grâce à la musique. C’est un voyage philosophique et peut-être un peu spirituel aussi… 

Maintenant que mon introduction est faite, laissez-moi vous présenter ma dernière production musicale. Dans le jargon des Disques Jockeys, on parle d’une “sortie”. Cette phrase peut paraître très prétentieuse mais elle ne représente finalement pas grand chose dans ce récit.

 

Comme un lundi 

Ce lundi 20 janvier 2020 marque la finalité d’un projet commencé il y a un an : Carla. En effet,  Carla  a vu le jour début 2019, inspiré de Boasty, une oeuvre populaire de Wiley avec Sean Paul, Idris Elba et Stefflon Don. Un son reggaeton summer 2019 avec une piscine à débordement et du monde au balcon. Avec le recul, je constate que mon inspiration a un dérivé car Carla est aujourd’hui une oeuvre de House Music, bien loin du “coupé – décalé”. C’est signé chez Unusual Records, un label Lyonnais, avec sept autres versions de sept compositeurs différents.

 “Carla” n’est pas seulement un nom donné à une musique, c’est une longue réflexion sur la signification de l’oeuvre. Carla Moreau ? Carla Bruni ? Pourquoi Clara ?  Et bien c’est un joli prénom, teinté de plusieurs nuances et sonorités. C’est un mélange de douceur à l’écoute comme à la lecture. Carla est une ode à la sensualité. C’est d’ailleurs ce que j’ai voulu représenter. De beaux accords progressifs repris sur plusieurs sonorités différentes. Un rythme ni trop lent, ni trop rapide, à 120 BPM (battements par minute). Il était important de commencer par un accord dans l’introduction. Il fallait bien qu’il y en ai un ou deux. Cet accord est la base de tout le morceau, il démarre seul, accompagné d’un rythme, avant de s’éteindre au bout d’une minute trente pour laisser place à d’autres sonorités qui expriment quelque chose de plus dansant.

 

The Kln est dans le club

On peut imaginer que cette minute trente représente une personne prête à entrer dans un lieu chaleureux. A la suite, il y verrait une foule, heureuse, libre et parmi cette foule se dégagerait une certaine légèreté collective teintée d’un brin d’excitation. En effet, cet individu n’est pas ici par hasard, il recherche quelque chose ou quelqu’un. Son bonheur est dans cette pièce et il le sait. Alors il cherche, danse sur ce qu’il ressent et non ce qu’il entend. Les basses et le rythme incessants de cette musique, pourtant très calme, l’empêchent de s’arrêter. Il n’y a pas fait attention mais il croit entendre une voix. 

Cette voix, notre personnage ne sait pas depuis combien de temps il l’entend mais il en est sûr, cette voix lui parle. Seulement il n’arrive pas à comprendre ce qu’elle lui dit. L’énergie positive de la foule autour de lui l’empêche de réellement capter le son de la voix jusqu’à ce que, vers quatre minutes quarante, les harmonies des différentes sonorités s’amplifient et deviennent de plus en plus grandes, de plus en plus puissantes. Il le sait, c’est le moment. Une minute plus tard, la tension arrive à son apogée quand le rythme est relancé. A cet instant, il aperçoit parmi les spectres rouges et bleus des lumières de la piste une ombre, une ombre fine, délicate. Cette ombre danse au ralenti sur la musique. Son coeur s’accélère, prêt à exploser, il retient son souffle. « La voix que j’ai entendu pourrait-elle venir de cette silhouette ? ». Alors il s’élance et fend la foule qui danse sans répit. Il lui reste très peu de temps pour l’atteindre, la musique est bientôt terminée et il faut en profiter tant que son esprit est envouté par l’ensemble de l’environnement qui l’entoure. Plus il se rapproche et plus les battements de son coeur s’accélèrent. La tension est insoutenable. Que va-t-il découvrir ? Ou plutôt qui va-t-il découvrir ?

 

 

Volontairement, je ne raconterai pas la fin de cette histoire, et cela pour deux raisons :

Premièrement, il vous faudra écouter la musique pour imaginer la fin. Vous savez, pour un artiste comme moi, encore trop peu connu, il est difficile de se faire un public. Ce texte non terminé me permettra donc – ma logique est imparable – d’avoir des streams voir des likes en plus. Je vous en remercie d’avance. 

Deuxièmement, parce que je préfère vous voir imaginer un million de fins différentes à cette histoire, car aucune ne sera semblable à l’autre. C’est plutôt intéressant comme concept, non ?

 

Au fait, Bob Marley disait – et pour le coup cette citation est vraie – « La musique peut rendre les hommes libres ».

 

Philippe Klein 

Et pour en découvrir plus sur l’artiste : 

  • son Instagram     
  • Son Spotify :  Carla (Original Mix)                          

17 juin 2020 1 commentaire
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ActualitéArtBaudouin Duchange - Chroniques

Johnny, reviens nous sauver !

par Baudouin Duchange 17 avril 2020
écrit par Baudouin Duchange
Johnny Ha

 

« Ça n’était pas dans mes habitudes

De supporter cette solitude

Mais on se fait à tout

Il faut bien, sinon on devient fou »

 

Comme toujours dans les moments difficiles, je reviens au fondement de mon identité : Johnny. Chanson : C’est pas facile. Album : Pas facile. Date de sortie : 1981. Un ensemble de titres sombres en réponse à sa séparation avec Sylvie Vartan l’année précédente. En France, Johnny chante la solitude mieux que personne. Le remède parfait pour supporter ce confinement ?

Pas tout à fait. Car, en tant que lecteur de BSFmagazine et très certainement adepte de la BSFattitude, comment accepter cet immobilisme forcé ? Comment vivre une aventure enfermé avec notre solitude ?

 

 

Confinement n’est pas solitude

L’ennuyeux janséniste Pascal a eu la chouette idée d’avoir une pensée aujourd’hui bien connue : « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ». Le XVIIème siècle du philosophe avait sûrement son lot de distractions pour détourner l’humain des sujets existentiels. Que dire du XXIème siècle ? Internet multiplie les amusements même au plus profond de notre confinement. Y a-t-il réelle solitude lorsque que les propositions d’apéro-Skype se multiplient ? Non. C’est un sentiment de solitude, ce qui n’est pas pareil. Du fin fond de leurs cabanes, coupés du monde, le misanthrope Salinger ou le transcendantaliste individualiste Thoreau auraient bien ri de notre confinement connecté. Pour nous, simples citadins mortels, vient pourtant un temps où il faut éteindre son portable, se préparer à dormir et se retrouver, réellement, seul. 

« La nuit, chacun doit soutenir la réalité sans aucune aide ».  Cette belle phrase de l’anthropologue américain Loren Eiseley, citée par Jim Harrison dans La route du retour, est celle à laquelle je pense, souvent, avant d’éteindre la lumière. Certainement pas la promesse de rêves fleuris, mais une proposition : affronter ce que nous fuyons au quotidien. 

Les propositions sociales sont infinies dans une ville comme Paris. Comme beaucoup, je les considère comme nécessaires pour me construire ; pour me confronter au réel. Quelle hypocrisie ! Ce que je cherche, au fond, c’est la nouveauté, le divertissement et la surprise. Et les trois ont comme point commun d’être bien futiles en général, et inutiles en ces temps d’isolement… La réalité, ce sont les questions que nous laissons en suspens et qui reprennent l’assaut lorsque l’on se retrouve définitivement seul. Ces interrogations existentielles reviennent inlassablement chaque soir. Ce n’est pas un hasard si l’alcoolique bambocheur Hemingway écrivait dans L’adieu aux armes que ses sentiments religieux ne survenaient que la nuit.
La nouveauté qu’on cherche à provoquer dans le tumulte de nos relations sociales est aujourd’hui mise à l’arrêt avec le confinement. Il est l’heure de se confronter à la réalité !

 

« Si aujourd’hui, je ne crie plus

C’est qu’une autre a pris le dessus

Elle parle peu, elle parle bas

La solitude brise ma voix

L’écho de ma vie me fait peur »

Quelques cris, Johnny Hallyday

 

 

Seul sur terre 

Thoreau disait dans Walden ou la vie dans les bois qu’un « homme est riche de tout ce dont il peut se passer ». Si la citation est facile, l’appliquer l’est beaucoup moins ! Pourquoi supprimer l’inutile du quotidien ? Jul vous répondrait « Moins de problèmes égale moins d’anxiété ». Je ne lui donne pas tord !

Qu’est-ce qui est inutile ? Tout ce qui ne nous permet pas de nous accomplir. Tout ce qui nous rend mentalement léthargique, humainement sédentaire. Extrait d’Au revoir et Merci de Jean d’Omersson : « Il n’y avait qu’une chose solide et certaine : c’était cette vie. Tout le reste était brouillard. J’aimais beaucoup la vie. Elle ne m’avait pas seulement été facile et douce, il me semblait aussi, parfois, qu’elle m’avait fait des promesses. Quand je me promenais dans les layons de forêt, plus tard, après avoir passé la nuit à faire semblant de m’amuser, la même impatience inquiète me frappait brutalement. Je m’arrêtais. Ce qui faisait battre le coeur, c’étaient les grandes espérances ». La vraie aventure offerte par ce confinement n’est pas dans les forêts boisées, les rivières chantantes ou les sommets invaincus. Ce n’est pas non plus braver les interdictions sanitaires, ni diffuser les messages « stay home » sur Instagram ou encore d’insulter le gouvernement. La vraie aventure est solitaire. Elle se fait seul dans nos chambres aujourd’hui, mais se poursuivra jusqu’à notre dernier souffle. Elle est cette quête de liberté vers laquelle nous tendons tous, d’une manière ou d’une autre. Elle est nos grandes espérances, c’est à dire le chemin que nous choisissons pour nous accomplir. Seule une solitude acceptée peut nous montrer la vocation que nous cherchons.

Pourquoi ? Philosophie de bistrot, aide moi ! Socrate et Gaspard, le gars qui se gratte le coude au comptoir du café en bas de chez moi, vous diront la même chose : la conscience est ce qui sépare l’Homme et le chien. Elle est également ce qui nous fait réaliser de notre solitude. Quand survient-elle ? Lorsque nous nous ennuyons ! Laurent Lafitte considérait récemment dans un podcast que « l’ennui est l’ennemi ultime ». C’est exactement l’inverse ! Ennuyez-vous chers lecteurs de BSFmagazine, c’est peut-être encore la seule chose gratuite aujourd’hui. C’est une ressource précieuse qui permet d’embrayer l’imagination, de faire tourner les rêves et d’avancer les projets de vie. L’ennui et la solitude sont les conditions sinequanone à l’accomplissement de soi. « Ma vie est usée. Allons ! Feignons, fainéantons, ô pitié ! Et nous existerons en nous amusant, en rêvant amours monstres et univers fantastiques » (L’éclair, Une saison en enfer). Résolution post-coronavirus : suivre Rimbaud. 

 

 

Conclusion 

Pour survivre à la crise sanitaire actuelle, le président biélorusse Alexandre Loukachenko préconise, entre autre, d’utiliser la vodka pour se désinfecter la gorge et les mains. C’est une possibilité !

L’autre voie que nous avons étudié ensemble aujourd’hui est celle de l’ennui et de la solitude pour faire le tri dans notre quotidien. Chose que Johnny préconisait déjà le siècle dernier lorsqu’il s’écriait :  « Qu’on m’enlève ce qui est vain et secondaire / que je retrouve le prix de la vie enfin » !

 

Photo de couverture : Johnny Hallyday, capture d’écran du clip Que je t’aime (Johnny Hallyday Officiel) 

17 avril 2020 3 commentaires
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Tribune

5 façons de s’immerger dans la culture d’un pays

par un contributeur 16 mars 2020
écrit par un contributeur

 

“Je lis, j’observe, j’admire, je découvre, je partage, je discute, je goûte, je sens, je ressens, j’écoute, mais surtout j’écris.” Pepper Dwyer aime parler d’art, de littérature, du bon et du Beau. Dans sa tribune, elle nous dévoile ses 5 conseils  pour s’immerger dans la culture d’un pays… 

 

Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus amenés à bouger. Les échanges et les flux sont facilités et nous permettent d’assouvir notre soif de découverte. L’idée de partir vivre quelques mois ou quelques années dans un autre pays nous séduit. Nous sommes mobiles, inarrêtables, en quête d’inédit.

On sous-estime parfois le pouvoir de la culture. Cependant, elle est un allié de taille pour prendre ses marques là où rien ne nous semble familier. Pour vous faire une idée, je suis partie vivre à Londres il y a un an pour y travailler. Vivre seule à l’étranger était une toute nouvelle aventure pour moi et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Au fil du temps, j’ai cumulé des petites astuces pour devenir une vraie locale et c’est avec plaisir que je les partage avec vous !

 

Ecouter des podcasts locaux

Mon premier réflexe en arrivant à Londres a été de dénicher les meilleurs podcasts en anglais pour me familiariser avec la langue, les échanges, les sujets d’actualité ou de styles de vie typiquement britanniques. De manière générale, je vous recommande vivement de lire la presse du pays dans lequel vous vous trouvez pour bien vous ancrer dans le présent et vous y sentir inclu(e). Cela vous permet aussi de partager ce que vous avez entendu avec des locaux qui sauront de quoi vous parlez !

 

Photo by Juja Han on Unsplash

 

Ce que j’aime avec les podcasts, c’est de pouvoir choisir ce que j’écoute tout en les considérant comme un vrai moment de loisir et d’enrichissement personnel. Si c’est amusant pour vous d’en écouter et que vous y prenez un véritable plaisir, alors vous commencerez à mettre un bon pied dans la culture locale.

 

Se perdre

Une règle d’or pour moi lorsque je voyage, c’est de dédier de vrais moments à l’exploration pure et dure. Je me rappellerai toujours de mon premier week-end londonien, où j’ai décidé sur un coup de tête d’enfiler mes baskets et de partir là où mes pas allaient me guider… pour finalement atterrir au musée d’Histoire Naturelle, sous une pluie torrentielle ! Un de mes meilleurs souvenirs et surtout un moment où j’ai réellement ressenti que je créais un lien particulier, plus intime, avec la ville. 

 

Photo by Tomas Anton Escobar on Unsplash

 

Par ailleurs, vous perdre, c’est aussi l’occasion de découvrir un café caché dans une ruelle, un restaurant typique, un parc secret, un marché ou encore de savourer simplement l’architecture d’un quartier dont vous n’aviez jamais entendu parler. Encore une fois, sortir des sentiers qui sont prémachés pour les touristes, c’est se construire sa propre histoire. 

 

Aller à des évènements culturels locaux (théâtre, concert, fête locale)

Avant de partir dans un pays, pensez également à regarder la programmation culturelle qui se déroulera dans votre ville. Il y a peut-être un spectacle inédit à réserver 4 mois à l’avance, une fête, un nouvel an, un concert du groupe mythique local… et quoi de mieux que de vous y rendre pour être baigné d’une culture qui s’exprime totalement et dans son grand art ! 

 

Photo by San Fermin Pamplona – Navarra on Unsplash

 

Contrairement au métro que vous prenez tous les matins pour aller au boulot, où il est difficile de tailler une bavette parce que chacun regarde ses orteils et se noie dans son café à emporter, ce sera l’occasion d’être dans un environnement où chacun est là pour échanger, s’ouvrir à l’autre et vivre un bon moment. 

 

Découvrir les oeuvres artistiques majeures

Dans le même esprit mais davantage dans l’intimité où pour les moins extravertis qui ne se sentirais pas d’aller danser la rumba avec le premier venu sous prétexte que c’est d’obligation nationale, s’ouvrir à la culture d’un pays, c’est aussi découvrir les oeuvres artistiques majeures. Quels sont les livres les plus lus ? Les films locaux à succès ? Les toiles les plus célèbres ? Chacune de ces oeuvres raconte une histoire qui contribue à celle de son pays, et de son patrimoine. Apprendre à les connaître et à connaître leurs auteurs, c’est un excellent moyen de se familiariser avec les codes.

 

Photo by Paolo Chiabrando on Unsplash

 

Autre petit tips que j’aime beaucoup recommander, c’est d’essayer de dénicher les zones où le street art est florissant. Découvrir les street artists de sa ville ou de son nouveau pays, c’est plonger au coeur d’une parole et d’une part de la culture très forte. Je suis personnellement fan de street art et partout dans le monde, j’ai toujours énormément apprécié leur discours, si particulier.

 

Être en contact direct avec des locaux

Je me rappelle que quand je suis arrivée à Londres, tout le monde me disait “Alors, tu es inscrite sur des groupes de français ? Tu vas à des soirées avec des français de ton âge ?” et franchement, non. Ca ne m’intéressait pas du tout, pour tout vous avouer. Alors certes, même si j’ai été amenée à côtoyer quelques proches français lors de mon séjour, je vivais la plupart du temps et travaillais avec des anglais.

Je pense vraiment que, outre le fait que mon niveau d’anglais a carrément explosé, ça a contribué à me sentir vraiment impliquée dans mon expérience et de la vivre à fond. J’ai adoré cet aspect de mon voyage parce que cela me permettait de me laisser porter par les autres, de les laisser me faire découvrir leur ville et leur quotidien avec leur oeil à eux. Quel bonheur !

 

Photo by rawkkim on Unsplash

 

J’ai conscience que si le choc culturel et la mauvaise réputation qu’on peut parfois lui attribuer (parce qu’il nous file le mal du pays) ne sont pas hyper sexy, ils font partie des étapes que l’on doit traverser pour grandir et s’ouvrir davantage au monde qui nous entoure.

 

Et vous, quelle est votre expérience à l’étranger ? Vous êtes déjà parti vivre seul dans un pays ? Et la culture, qu’en avez vous pensé ? N’hésitez pas à me partager votre vécu en commentaires ou sur mon blog Pepper Dwyer. De plus, je serai ravie de répondre à toutes vos questions.

Bon voyage !

Pepper Dwyer

16 mars 2020 3 commentaires
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Carnet de voyageRomain Mailliu - 13 mois de volontariat en Indonésie

#7 Un mariage “Dangdutan”

par Romain Mailliu 11 décembre 2019
écrit par Romain Mailliu
Mariage Indonésie

Fiqih est en retard. Le rendez-vous que nous avions fixé était à 18h30. Il est 19h et notre guide n’est toujours pas là. 4 youths (les jeunes que nous accompagnons avec LP4Y) et Sarah (volontaire) m’ont rejoint et nous attendons ensemble accroupis au bord de la route. C’est la position de “repos” universellement adoptée en Indonésie. Il faut dire qu’elle ne nécessite ni chaise, ni banc, aucune structure à part une paire de jambes et une paire de fesses. 

 Un cuisinier ambulant pousse sa “cuisine” à roulette et 2 youths s’achètent des meatballs (boulettes de viande pour mes amis polyglottes). Fiqih n’a pas de portable donc impossible de savoir s’il est déjà sur la route, s’il a oublié notre rendez-vous ou s’il a été kidnappé par les Américains afin d’incarner le prochain super héros Marvel. 

 J’ai ma petite idée et elle n’a rien à voir avec les Américains. 

 

Cilincing

 

Mais qu’est-ce que le temps après tout ?

 Mais qu’est-ce que le temps après tout ? Je vous propose deux solutions pour réunir modestement quelques clés vers cette réponse tant convoitée. 

 

 La solution académique : 

 À la recherche du temps perdu, couramment évoqué plus simplement sous le titre La Recherche, est un roman de Marcel Proust, écrit de 1906 à 1922 en sept tomes, dont les trois derniers parurent après la mort de l’auteur. Plutôt que le récit d’une séquence déterminée d’événements, cette œuvre s’intéresse non pas aux souvenirs du narrateur mais à une réflexion psychologique sur la littérature, sur la mémoire et sur le temps. 

 Cependant […], tous ces éléments épars se découvrent reliés les uns aux autres quand, à travers toutes ses expériences négatives ou positives, le narrateur (qui est aussi le héros du roman) découvre le sens de la vie dans l’art et la littérature au dernier tome. (Source : Wikipedia) 

 

“Une heure n’est pas qu’une heure, c’est un vase rempli de parfums, de sons, de projets et de climats“

Marcel Proust

 

 

La solution expérimentale : 

 Le Volontariat de Solidarité internationale (VSI) […] a pour objet « l’accomplissement d’une mission d’intérêt général à l’étranger dans les domaines de la coopération au développement et de l’action humanitaire ». 

 Le VSI participe à l’apprentissage du volontaire, il lui permet d’exercer des responsabilités et d’affirmer ses compétences, ses aptitudes dans un contexte interculturel. En ce sens, il permet de se réaliser au plan tant humain que professionnel. (Source : France Volontaire) 

 

“Avant mon volontariat, chaque seconde de retard était pour moi une aiguille qu’on me plantait dans la plante du pied. Aujourd’hui, le retard est une formidable occasion que m’offre la vie afin d’ouvrir mes yeux et prendre conscience de la beauté du monde. “ 

Romain Mailliu – Volontaire en Indonésie avec la DCC et LP4Y

 

 Et je vois au loin, à 7h15, Fiqih arriver avec un sourire joyeux : 

 “Sorry Coach Romain, I’m late!

– Be careful Fiqih, life won’t be waiting for you!” 

 

Le chapiteau d’or

 Nous prenons un Grab (Uber Asiatique) et nous partons vers Jalan Lagoa, à une dizaine de kilomètres de Cilincing. Notre pilote s’aventure dans des ruelles de plus en plus étroites et faute de ne pouvoir aller plus loin, il finit par nous faire descendre. Nous suivons Fiqih dans ce dédale ruelles et peu à peu, une énergie commence à se faire ressentir. Des enfants nous poursuivent en riant, les scooters nous évitent en klaxonnant, et nous débouchons dans un grand boulevard comme le sang rejoint une artère. 

 Mais à une centaine de mètres plus loin, voici le boulevard est bloqué par un immense chapiteau tissé de fils d’or. Devant cette étrange bâtisse, Dandel, un youth fraîchement recruté, nous accueille et nous entraîne sans attendre à l’intérieur. Ce soir a lieu le mariage de son grand frère et j’imagine qu’une rapide présentation est de coutume. Et bien pas seulement. Tout s’accélère, la foule du chapiteau se précipite vers ces étranges invités et là commence l’acclamation.

 

Mariage Indonésie

 

J’ai l’impression de descendre les Champs-Elysées avec Mbappé et Griezmann, la coupe du monde dans les bras. Je ne saurais estimer le nombre de personne qui se précipite à nos côtés pour nous saluer et prendre des photos mais assez pour que cela soit hors du commun et un peu anxiogène. “Lâcher prise” m’a-t-on répété pendant mes formations au volontariat, alors je lâche prise et je profite de ce moment particulier. 

 Avec Sarah, nous suivons donc le mouvement de la file qui nous entraîne, dans l’ordre, saluer les mariés et leur famille, nous servir généreusement au buffet, nous asseoir pour manger en première ligne de la célébration et, clou du spectacle, nous sommes invités sur la scène avec les musiciens et les chanteurs Dangdut. 

 

Mariage Indonésie

 

Laissez-moi mourir sur scène 

 Les musiciens arrêtent de jouer, la chanteuse sort son smartphone pour un selfie, la foule s’installe face à nous et les mariés nous regardent avec un désagréable sentiment de : ”et maintenant ?”  Je trouve Sarah du regard, elle me fait de grands yeux, ceux qu’on utilise généralement quand on est dans une situation délicate. 

 Intelligence émotionnelle, aide-moi ! Qu’attendent-ils de nous ? La foule est toujours aussi silencieuse, je croise le regard d’un youth, qui m’aperçoit, et qui rigole discrètement…  Prendre la fuite ?  Il n’y a qu’un micro qu’une chanteuse dans une robe moulante à paillette ne semble pas vouloir lâcher, tant mieux. 

 Les doigts d’un musicien viennent frapper d’un coup sec le bord de la peau d’un tambour, je crois reconnaître le début de “Entre Dos Aguas” de Paco de Lucia. Une guitare s’élance, suivie d’un synthé, d’une flûte et notre chanteuse entame les paroles d’un véritable hit indonésien : Zapin Melayu. 

 J’oublie la foule, les mariés, les lumières, les musiciens et la chanteuse et ne pensant qu’à la musique, je la laisse habiter mon corps, s’exprimer, et je me mets à danser. 

 

La passion est une maladie terriblement contagieuse 

Le succès ne se fait pas attendre, la foule qui était pourtant si paisible il y a 5 secondes, semble comme entrer en résonance et se met à chanter et à danser. Des dizaines de smartphones sont braqués sur nous et immortalisent le moment. Les plus téméraires nous rejoignent sur scènes et, entraînés par le rythme endiablé des tambours, nous ondulons tous ensemble. 

  Je n’ai pas la prétention d’être un grand danseur mais j’entreprends cet exercice avec passion. Comme disait Madeleine Chapsal, “La passion est une maladie terriblement contagieuse.” Et ce soir, les sourires sont sur tous les visages. Allez faire sourire 300 personnes dans un mariage à Jakarta, vous verrez, ce n’est pas si simple.  

 

Mariage Indonésie

 

Dans le Grab du retour, je me demande si cette situation a vraiment eu lieu ou si ce n’est que le fruit de mon imagination. Pourtant les photos sur mon téléphone sont des preuves accablantes. Avons-nous bien fait de nous laisser entraîner comme cela ? Ne devions-nous pas faire figure basse, dans un mariage où nous ne connaissions personne et où personne ne nous connaissait ? 

 

“L’homme doit agir ; à la longue, l’inaction devient monotone.”

John Fante

 

 

Il n’a pas tort John Fante. Ça ira pour cette fois. 

 

Mariage Indonésie

11 décembre 2019 0 commentaire
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Diam Welly est un village où régnaient la paix et l'harmonie. La communauté des Peulhs vivait avec celle des Mandingues sans distinction. La joie de vivre y avait élu domicile ; les hommes et femmes étant en communion. Karamokho, un homme de valeur et bien respecté au village, y vivait avec son épouse Coumba, une femme vertueuse que tous les hommes auraient aimé avoir dans leur concession. La tradition avait réussi à construire une société juste, faite de solidarité, d'amour et d'entraide.
Cependant, la modernité — ou selon les mots de l'auteur, le Nouveau Monde — ne laissera pas Diam Welly indemne puisqu'elle le fera résolument s'engager dans une nouvelle ère de mutations affectant les moeurs, la moralité, les codes et conduites favorisant, ipso facto, l'émergence d'individus — comme Sellou, faisant la cour à l'épouse de Karamokho alors absent — gouvernés par la satisfaction de leur plaisir et de leurs intérêts personnels.
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Montréal, Canada, 2020. 
Selon la perception de leur corps, ces femmes abordent des comportements distincts influençant leur utilisation de l'espace, leur posture, mais également leur toucher. Durant les séances photos, elles se surprennent de la tendresse qu’elles s’accordent. Ce travail ne rend pas nécessairement compte “d’imperfections physiques”, il tend surtout à questionner le rapport qu’elles entretiennent avec elles-mêmes dans un espace qui leur est donné
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Persepolis • Iran • 2016
Meisam livre ses inquiétudes concernant son service militaire qui commence dans quelques jours. Il ne sait pas comment apporter de l'argent au foyer, ni qui s'occupera de sa femme malade, alors âgée de 18 ans à cette époque
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Que serait le travail collectif et l’entraide sans ce moteur essentiel : le sourire ? Réponse concrète avec @romain_mailliu , volontaire chez @lp4yglobal 💥

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Persepolis • Iran • 2016
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Kol Ukok, Kirghizistan, 2015.
Traditionnellement, la yourte est ouverte vers le sud par une entrée unique. A l'intérieure, l’espace est quadrillé selon un usage précis. Le sud et l’est de la yourte sont l’espace de la femme où se trouvent le foyer et la place de travail. L’espace de l’ouest est réservé à l’homme et aux invités. Cette photo est révélatrice : dirigée vers le sud, c’est la femme qui se dévoile, à sa place comme l’admet la tradition
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Le comédien ET metteur en scène Michaël Benoit Delfini
 t’aide à te lancer avec ce texte burlesque digne d'un @borisvian_officiel !
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[CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit j [CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit jobs ? On doit l’expression à feu David Graeber 🔥
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Anthropologue ayant réhabilité l’anarchie ♾ Figure du mouvement Occupy Wall Street ♾ Ecrivain multi-récidiviste ♾ Les Sex Pistols n’ont qu’à bien se tenir ! 
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Dessin + article par l’audacieux @tibovski ✏️
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ARTICLE A RETROUVER (GRATUITEMENT) SUR NOTRE SITE (lien en bio)
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