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Voir, juger, agir.

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Vacances

Voir, juger, agir. Aventures et mésaventures à travers le monde... 🌦
Baudouin Duchange - Chroniques

“Voyage, voyage” : Il est temps de (bien) partir

par Baudouin Duchange 1 juillet 2020
écrit par Baudouin Duchange

 

Paris – Juillet 2020. Il m’aura fallu une centaine d’écoutes de la musique « tié la famille ! » du camarade Bengous pour enfin intégrer la question qu’il soumet à ses auditeurs : Oueskon va et Keskon fait ? 

Les dialectiques épistémologiques à la Tibovski n’ayant encore jamais foulé le sol vierge de mon savoir, je conserve un avantage argumentaire grâce à une science invérifiable : la philosophie de comptoir. Et nous en aurons bien besoin pour déterminer le sens d’un voyage !

 

Description : 'Family Holiday', Black and white photograph mounted on card, by John Heywood, 1979.

Description : ‘Family Holiday’, Black and white photograph mounted on card, by John Heywood, 1979.

 

Keskon fait ?

Ce qui est certain, c’est qu’une aventure implique un départ. Je décapsule ma première canette et marche en direction de Saint-Michel. J’ai toujours été séduit par le fait que le kilomètre zéro, en France, était le parvis de Notre-Dame de Paris. Chaque pas avancé à partir de cette place devient une aventure, même si elle termine dans les bars du quartier latin ! Certains critiqueront une vision  administrative et parisienne auto-centrée sur elle-même et ils auront probablement raison. Mais quel beau symbole ! Une fois au point de départ, il faut pourtant bien partir.

Comment partir ? Aujourd’hui, nous pouvons aller de plus en plus loin grâce aux compagnies aériennes low-cost. De nombreux boycotts dans un but écologique se sont ainsi manifestés et ont trouvé une résonance avec la crise du covid-19. La plus grande critique formée à l’encontre du commerce aérien est celle de la pollution dégagée par ces incessants monstres volants. A l’inverse, ses défenseurs insistent sur le faible impact environnemental de l’avion en comparaison à d’autres secteurs économiques, ainsi qu’à l’effet contre-productif des boycotts sur l’industrie et les métiers. 

J’ouvre une deuxième canette. Je me souviens du dernier film animé de Miyazaki « Le vent se lève », des dessins magnifiques pour tenter de créer des avions toujours plus beaux et purs. Le personnage principal, un architecte, s’inspire du vol des oiseaux et de la courbe de leurs ailes. Et comme dans le film, j’ai envie de crier : « le vent se lève, il faut tenter de vivre » ! Et pour cela il faut changer notre manière de voir le voyage. Le problème n’est pas, de mon point de vue, l’avion, la pollution et tout le reste. C’est, comme d’habitude, ce que l’être humain fait des machines qu’il conçoit. Il va voyager à l’autre bout du monde pour aller dans des hôtels aseptisés au confort similaire à un EHPAD sans se rendre compte réellement de la distance parcouru. Et il aura suffisamment payé pour se dire qu’on est ici « comme à la maison » ! Prendre conscience progressivement des territoires que l’on traverse, des paysages qui changent et des cultures qui se transforment me semble tellement plus intéressant que se prendre une simple claque en descendant d’un avion face aux nouveautés dans le duty-free et le changement de température.

 

“le vent se lève” de Miyazaki

“le vent se lève” de Miyazaki

 

Oueskon va ? 

C’est LA question que pose Ron Weasley à son poto Harry dans Harry Potter et les Reliques de la Mort. Extrait : « Chaque fois que le manque de nourriture coïncidait avec le moment où son tour était venu de porter l’Horcrux, il se révélait franchement désagréable. “Où va-t-on, maintenant” était devenu son refrain habituel […] On croyait que tu savais ce que tu faisais ! s’exclama Ron en se levant. On croyait que Dumbledore t’avait expliqué comment t’y prendre, on croyait que tu avais un véritable plan ». Comme le rouquin le plus connu de la littérature, nous pouvons nous sentir parfois déboussolé face à l’absence de carte directionnelle dans ce monde obscure. Tout le monde n’a pas la chance, comme Booba, de connaître d’avance son destin et de pouvoir chanter : « J’ai jamais su c’qu’étais mon rôle dans la vie / A part être riche, avoir une piaule à Miami beach. ». Le sens de nos misérables existences n’étant pas abordé dans cet article, je re-centrerai ma réflexion sur l’intérêt d’une destination de voyage. C’est d’ailleurs un sujet de crampe nerveuse dans la partie de mon cerveau où se situe la haine social contre la stupidité ambiante. Je me sabre une kro à coup de briquet pour me calmer.  

En effet, la plupart de mes connaissances vont chercher des paysages toujours plus éloignés alors que la France offre une terre si contrastée et méconnue, des vallées si mystérieuses et des kilomètres de côtes accessibles en TER ou en vélo. En fait, pour résumer, inutile de faire 5000 kilomètres pour voir un canyon américain : le Sentier des Ocres en Provence en offre de superbes aussi. Oui, l’herbe est toujours plus verte ailleurs, mais il suffit de faire une heure de vélo dans le Vexin pour s’en rendre compte. Je pense donc que l’enjeu du boycott des avions ne doit pas être un refus systématique de cracher sur l’avancée de la technique humaine, mais une invitation à reconsidérer notre approche du temps et de la distance. 

 

 

Konklusion : 

« On se régale » chantait Bengous d’entrain avec Jul sur l’album gratuit vol. 5. J’espère que c’est l’impression que vous aurez en terminant cette chronique mensuelle. De mon côté, je vais pouvoir rejoindre ma soirée et m’atteler à ma prochaine question Bengousienne : « Où tié bébé ? ». 

(Tu as aimé cet article ? Un autre article sur les “vacances fatiguante” a été écrit par l’auteur : A fond la forme : les vacances Quechua. Plaisir de lecture garanti !)

 

Il bacio

Il bacio

 

1 juillet 2020 3 commentaires
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Baudouin Duchange - ChroniquesCarnet de voyage

A fond la forme : les vacances Quechua

par Baudouin Duchange 21 février 2020
écrit par Baudouin Duchange
Vacances Quechua

 

Mon sac à dos fait 15,7 kilos : c’est beaucoup trop. Il me reste 12 kilomètres de chemins boueux de montagne à parcourir sous la pluie et la pente ressemble à un mur infranchissable. C’est également beaucoup trop ! Le ruissellement de la pluie contre le poncho me donne un tempo à suivre pour la journée et, par un effort de volonté hors norme, je m’interdis formellement de regarder ma montre. J’applique une technique de survie : minimiser la distance qu’il me reste à parcourir et enjoliver celle déjà réalisée !

Un des quatre compagnons avec qui je grimpe cet espèce de Mordor grogne et souffre le martyre avec sa paire de Quechua neuve. C‘est la deuxième fois qu’il cohabite avec la montagne; la première en itinérance pendant une semaine en quasi autonomie dans les Alpes. J’oscille entre le rire et la pitié, mais de toute façon aucun des deux ne nous aidera à terminer cette maudite journée. Il faudra puiser dans nos réserves physiques et mentales. Il faudra nous fatiguer.

En mâchant lentement une barre Grany, il me demande quel sens y a-t-il à s’épuiser pendant des vacances. Les semaines parisiennes éreintantes ne devraient-elles pas justifier une semaine entière à se dorer la graisse sur la plage plutôt que de briser nos pieds contre la pierre montagneuse ? Ce type de réflexions ne nous aidera pas non plus à gravir le sommet. Mais elles permettent de donner matière à bouffer à un cerveau fatigué, et c’est bien plus efficace que toutes les barres énergétiques du monde.

 

Le coût de l’inertie

Il est vrai qu’à première vue, les vacances – ou plutôt les congés payés pour les récents nouveaux salariés du marché du travail – sont assimilées au sable fin caressé par le bruit doux et régulier de la mer ; ou bien à du tourisme exotique dans une ville pleine de mystères ; ou encore à des rêveries le long de grands lacs rafraîchissants. En résumé, à une forme d’inertie. Et pourtant, une masse d’hurluberlus continue de s’imposer des défis insensés.

Au lieu d’éplucher les sites de voyage à la recherche d’une bonne affaire, ces imbéciles scrutent sur des cartes IGN démodées les meilleurs chemins, lieux de ravitaillement et fontaines d’eau publique. Au lieu de comparer les hôtels les plus avantageux à l’autre bout du monde, ils cherchent un moyen astucieux pour optimiser le poids de leurs sacs à dos. Au lieu de réserver en ligne des « activités » de loisir, ils attaquent les forums d’explorateurs anonymes en quête d’enseignements. Ces gens-là sont bien stupides de refuser un repos si mérité ! En gardant un esprit ouvert et lucide, comment justifier leur comportement ?

En me relisant, j’ai l’impression qu’une des raisons pourrait être le désir de s’écarter des routes commerciales, du business que le capitalisme arrive à créer partout. Il existe, bien sûr, un marché pécuniaire pour faire raquer les aventuriers, mais, de fait, cela vous coûtera moins cher de camper en montagne plutôt que de dormir dans un hôtel à Dubaï. En effet, la logique est la suivante : pour ne rien faire, il faut que des personnes le fassent à notre place, et donc en payer le prix.

 

Vacances Quechua

 

La pratique du tourisme

Ce sont les thématiques qu’abordent Michel Houellebecq dans Plateforme. En s’immisçant dans la peau d’un quadragénaire dépressif souhaitant faire un break, il pose la question de la survie dans un monde où l’argent et le plaisir sexuel sont vus comme les seules possibilités de bonheur. Sa critique se concentre sur le tourisme sexuel, apogée d’un voyage de consommation tourné vers l’argent, le plaisir individualiste et le non-effort.

Mais son regard d’écrivain se tourne, de manière générale, vers toutes les agences de « voyage ». Extrait :

 

« Mes rêves sont médiocres. Comme tous les habitants d’Europe occidentale, je souhaite voyager. Enfin il y a les difficultés, la barrière de la langue, la mauvaise organisation des transports en commun, les risques de vol ou d’arnaque : pour dire les choses crûment, ce que je souhaite au fond, c’est pratiquer le tourisme. On a les rêves qu’on peut; et moi mon rêve à moi c’est d’enchaîner à l’infini les « Circuits passion », les « Séjours couleur » et les « Plaisirs à la carte » ».

 

Comment ne plus pratiquer le tourisme mais vivre un voyage ? Le personnage de Houellebecq s’en sort (partiellement) grâce à l’amour. De notre côté, si l’Amour est inaccessible, lointain ou trop farouche, on peut toujours partir à l’aventure ! S’écarter des chemins en les choisissant nous même ! Troquer le programme d’une croisière-paquebot contre une carte Michelin. Ne pas avoir peur de se fatiguer en vacance et les considérer au contraire comme méritantes. La récompense à cet effort : l’imprévu.

 

Sauvé par l’imprévu

L’Imprévu est un bar lillois dans lequel je trainais, parfois, en début de soirée. Ici ou ailleurs, le même rituel s’impose chaque semaine, comme depuis plusieurs années : prévenir ses amis, prévoir un repas consistant, s’habiller pour l’occasion et acheter un paquet de clopes, commander une bière puis une deuxième, avant de ne plus les compter, faire la fermeture, trouver un autre troquet, rentrer seul ou accompagné. Ce programme reste inchangé depuis des générations. La raison pour laquelle il perdure se trouve caché derrière chacune de ses lignes : l’ivresse ! l’abandon ! la surprise ! l’imprévu ! Autrement ça ne sert à rien. C’est la même idée pour les vacances méritantes.

Programmer un voyage n’est qu’un prétexte pour choper un peu d’imprévu, capter une sensation incontrôlable ou un instant providentiel. Et pour cela, il est indispensable de sortir des sentiers battus, de nous forcer à brutalement s’arracher à notre quotidien dangereux de sédentaire languissant. Dans Terre des hommes, Antoine de Saint-Exupéry s’affole devant cette inertie moribonde vidant l’être humain de sa conscience :

 

« Vieux bureaucrate, mon camarade ici présent, nul jamais ne t’a fait évader et tu n’en es point responsable. Tu as construit ta paix à force d’aveugler de ciment, comme le font les termites, toutes les échappées vers la lumière. Tu t’es roulé en boule dans ta sécurité bourgeoise, tes routines, tes rites étouffants de ta vie provinciales, tu as élevé cet humble rempart contre les vents et les marées et étoiles. Tu ne veux point t’inquiéter des grands problèmes, tu as eu bien assez de mal à oublier ta condition d’homme. Tu n’es point l’habitant d’une planète errante, tu ne te poses point de questions sans réponse : tu es un petit bourgeois de Toulouse. Nul ne t’a saisi par les épaules quand il était temps encore. Maintenant, la glaise dont tu es formé a séché, et s’est durcie, et nul en toi ne saurait désormais réveiller le musicien endormi, ou le poète, ou l’astronome qui peut-être t’habitait d’abord. ».

 

Etre éveillé par l’imprévu afin de rester vivant, pour paraphraser Thoreau, voilà ce que cherche le vacancier adepte de la fatigue ! Et qu’il trouve dans l’évasion offerte par le voyage.

 

Vacances Quechua

 

Conclusion

Notre sommet des Alpes a été dompté. La récompense : l’inestimable leçon impossible à réciter enseignée par la montagne. Mais Fernando Pessoa disait que « agir c’est connaître le repos ». Mes amis randonneurs et moi sommes maintenant, au chaud et au sec, le ventre plein et les yeux fatigués, dans le train nous ramenant à la capitale. On ne sait jamais pourquoi on continue. En tout cas, moi pas. Surtout après tant de moments à se dire que c’est la dernière fois. Mais pourtant, chaque fois, après nous être émerveillés, surpassés, s’être rendus fier, un petit quelque chose imperceptible nous donne envie d’y retourner. La preuve en arrivant à Paris où notre ami aux pieds quechua fiévreux s’écria : « Ah la montagne c’était quelque chose… l’année prochaine je fais les Vosges ! »

 

Vacances Quechua

 

Crédit photo : B.Duchange + Guillaume Hummel

21 février 2020 1 commentaire
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Carnet de voyageRomain Mailliu - 13 mois de volontariat en Indonésie

#10 LE GRAND BLEU

par Romain Mailliu 30 janvier 2020
écrit par Romain Mailliu
Bunaken

 

« Détends-toi, prends le temps, respire doucement, voilà, c’est mieux, chaque instant d’une nouvelle expérience mérite d’être dégusté ».

Palmes aux pieds, masque sur le nez et tuba dans la bouche, je nage vers le « mur », un gouffre à cent mètres de la plage, qui plonge vers les profondeurs de l’océan Indien. L’eau est si claire qu’on y voit à travers comme dans un aquarium. Des poissons verts, bleus, rouges, gris, noirs me regardent d’un oeil distrait. Mais après tout, qui regarde qui ? J’essaie d’en fixer un droit dans les yeux, avec mon regard le plus noir, le plus dur, comme pour lui dire “Mon garçon, on partage la même piscine maintenant, je pense que des présentations s’imposent”. Mais rien à faire, l’écaillé s’en va derrière un corail. 

« Bats des pieds, voilà, c’est bien, et si tu as de l’eau dans ton masque, tu peux souffler par le nez et l’eau s’échappera naturellement ! » m’explique Justin, mon collègue pour cette baignade de l’extrême. 

 

Bunaken

 

Une plongée avec le commandant Cousteau

Justin est australien. Il a 32 ans, des cheveux bruns, mi-longs, la peau bronzée, un coquillage au creux du cou, des rouflaquettes et un bouc à la Johnny Depp. Il loue une chambre dans le même hôtel que moi et on s’est retrouvé par hasard au bord de la plage avec la même idée : piquer une tête pour aller dire bonjour aux poissons. Justin est du genre généreux, pour ne pas dire bavard, il pense à voix haute et ne conçoit pas la solitude comme quelque chose qui peut parfois être agréable. Comme il me dira plusieurs fois pendant notre séjour : “ La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes”. J’aimerai bien lui dire que parfois, il faut couper les fleurs fanées pour qu’en éclosent de nouvelles. 

Justin nage vite, et quand il sort la tête de l’eau, je plonge ma tête dans l’eau. La technique de l’autruche, bien pratique quand on est dans l’océan et que l’on veut éviter la conversation. Allez faire l’autruche dans un bac à sable ou sur un parking, l’expérience n’aura pas la même saveur. Sauf que cette fois-ci, ça ne suffira pas. Justin me fait signe de remonter à la surface. Il doit avoir quelque chose de très important à me raconter.  

« Hier j’ai vu des tortues grandes comme ça » m’explique t-il les bras écartés comme le Christ rédempteur, « j’espère que tu pourras voir ça toi aussi, c’est un instant où tout s’arrête ! Suis-moi, je vais t’en trouver une ».

Je n’ose pas lui dire que j’en ai déjà vu des tortues, aux Galápagos, au Costa Rica, au zoo de Beauval, comme je n’ose pas non plus lui dire que j’ai déjà utilisé un tuba. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être que j’ai peur de sa réaction.  Imaginez qu’il me réponde : « Oh mais moi aussi ! Il faut que je te raconte : j’ai rencontré ma première tortue à 6 ans alors que je ne savais pas encore nager, dans une vitrine du Super Discount Mall de Sydney. La connexion fut immédiate et j’ai par la suite décidé de leur consacrer ma vie. Je viens d’ailleurs de terminer une thèse pour alerter sur la situation gravissime des tortues dans le monde que j’ai appelé : en 2025, les tortues auront disparu. J’explique, scientifiquement et spirituellement, le lien entre la baisse du niveau de l’eau des océans et le génocide des tortues en Océanie. Et toi, tu es déjà allé à Sydney ? ».  

« Roman, par ici, j’ai en trouvé une énoooooorme !

–        I’m coming » et je me mets à battre frénétiquement des pieds pour le rejoindre.

 

Bunaken

 

L’île de Bunaken

Je ne sais pas si je vous ai déjà dit que je suis sur l’île de Bunaken, à l’est de Jakarta, pour une semaine de vacances. C’est à l’est mais comme la Chine est à l’est de la France, pas à côté. Bunaken se trouve au large du nord de l’île de Sulawesi. Pour m’y rendre, j’ai dû jongler entre les avions (2), les voitures (4), les motos (2) et, cerise sur le gâteau, clou du spectacle, the last but not the least, le bateau public du port de Manado. 

 

Bunaken

 

Bunaken, c’est l’île de la tranquillité. Un caillou dans l’océan. Encore peu connu des touristes australiens – je suis obligé de l’admettre, cette fois-ci, Justin a un coup d’avance –, ce petit coin de paradis dispose de tous les vices nécessaires pour passer la semaine les pieds en éventail. Plages de sable blanc, eaux turquoises, nature luxuriante, faune et flore généreuses, le lieu m’inspire déjà des aventures de pêches miraculeuses et des fuites à la Bonnie and Clyde, Interpol aux fesses et pourtant libre, nu sous les cocotiers.  Il y a même un volcan qui crache quelques bouffées de fumées, pour ajouter une touche de dráma au tableau.

 

Bunaken

 

 Les langages de l’amour   

« Tu sais Roman, quand je suis dans cet océan, et quand je nage avec les poissons, avec toi, alors que le soleil se couche au loin, je me sens profondément libre et heureux. »

 Justin, que me fais-tu là ?

« Tu sais, Julie, ma copine, je l’aime profondément. C’est un amour constructeur, il puise dans les faiblesses de l’autre pour construire des qualités qui ne peuvent s’exprimer que lorsqu’on est ensemble. 1 + 1 = 3 ou 4 et même 5 tu vois ? Nous deux plus nos qualités ! Je ne me suis jamais senti autant libre que depuis que je suis avec Julie. Tu imagines ? L’amour qui m’apporte la liberté. »

J’ai du mal à imaginer. Justin et Julie vivent-ils une relation libre ? « Open » ? échangistes ? Je ne comprends pas très bien le message qu’il essaie de me faire passer là.

« Avec Paloma, tout était si compliqué, la passion n’était que le fruit de disputes incessantes, de mensonges, ruptures et de retrouvailles »

Cette fois j’ai compris, Justin parle tout seul. Je m’éloigne doucement, puis plus rapidement, et je plonge une dernière fois sous l’océan, avec les poissons, et tout me paraît soudain plus calme et plus intéressant.

 

“Le silence des bêtes est la double expression de leur dignité et de notre déshonneur. Nous autres, humains, faisons tant de vacarme …”

Sylvain Tesson

 

 

Bunaken

 

La cabane du pêcheur 

J’ai loué une cabane avec une terrasse qui surplombe l’océan. Un lit, un accès à l’eau, des toilettes et un hamac, ce n’est pas Byzance mais ça me va très bien. Je passe la plupart de mon temps à lire, à marcher sur la plage, à rêvasser… Je me promène dans les villages et je discute avec les enfants.

On fait de grands gestes pour se faire comprendre, on s’amuse, on rigole. C’est simple, vrai, des émotions à l’état pur. Justin devrait discuter avec les enfants.

 Romain, tu es en train de devenir misanthrope ou quoi ? Tu ne peux pas passer ton temps à parler avec les bambins et les poissons ! 

Va discuter avec les touristes, boire une bière avec cette jolie blonde et ces grands yeux bleus qui plairaient tant aux poissons du lagon. Poisson, poisson, poisson, tu n’as donc que ça dans la tête ?

 

Bunaken

 

Le grand bleu

C’est décidé, je me lance, je vais proposer à cette fille d’aller boire un verre ! Mais avant je prends une douche. « Salut moi c’est Romain, tu viens d’où ? Tu aimes la plongée ? Je connais un endroit avec des tortues qui nagent dans une eau aussi belle que tes yeux. » Ringard.

Esprit de la séduction, viens-moi en aide… Oh entend moi, vénérable esprit, sur la petite île de Bunaken, à l’est de Jakarta, bien à l’est, un jeune disciple t’invoque et t’acclame ! 

L’eau de la douche est fraîche. Elle vient calmer les ampoules qui jouent les guirlandes de Noël dans mon cerveau. Romain, discuter avec une jolie fille n’a jamais était un problème !  

Bien que les – jolies ? – filles soient le problème de ta vie ? N’exagérons pas. Prends un peu sur toi, fais un effort, ce n’est ni la première ni la dernière fois. J’enfile mon t-shirt, puis une chemise, et de nouveau mon t-shirt, je passe un coup de peigne dans mes cheveux et je descends une dernière fois sur la plage, juste 5 minutes Romain, tu ne vas pas te dégonfler.

Le coucher de soleil est à couper le souffle. Un soleil rouge braise se glisse derrière le volcan et projette sa lumière sur la fumée qui semble comme s’enflammer. Et la mère d’huile reflète cette caresse entre le feu et la roche.  

Un « Hellooooooo » résonne dans mon dos. Le ton sonne « féminin ».  Malédiction, faites que ce soit Justin, qu’il est attrapé une angine blanche, un cancer de la gorge, n’importe quoi, mais faites que ce soit lui.

« It’s beautifuuuullll, as a dream, as sweet a dream… » la voix est juste derrière moi, il va falloir faire face. Je me retourne, ni trop vite, ni trop lentement, et je tombe face à deux yeux bleus, curieux et rieurs, encadrés par de jolies boucles blondes.

« My name is Helène, I come from Norway, and you? 

– I’m Romain, and I like fishes” 

Je prie pour que le volcan explose, là, maintenant.

 

Bunaken

 

À suivre….

 

30 janvier 2020 0 commentaire
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Carnet de voyage

Titiller l’aventure

par un contributeur 20 janvier 2020
écrit par un contributeur
hitchhiker

 

Gaël est un explorateur des temps modernes. Chaque mésaventure, qui pourrait le faire passer pour un “étourdi” , Gaël les transforme en véritables épopées. Outsider,  je l’ai croisé un matin, en train de rallier  Paris 15ème – Lieusaint, 43 kilomètres, en courant. Un défi qu’il m’a dit. Ah, très bien. La différence entre Gaël et nous ? Il a une solide paire de jambe.  Découvrez sa dernière aventure et sa vision du bonheur dans cette tribune au goût épique. – Romain 

 

Je voudrais vous raconter l’aventure que j’ai vécu, le 25 novembre 2019, dernier jour d’un week-end prolongé avec des amis.

 

Sauf erreur, je ne me trompe jamais

Lundi matin, 10h, je pars prendre mon bus depuis Lille en direction de l’aéroport de Bruxelles. Arrivée prévue 1h avant la fermeture de la porte pour être large. Le bus passe par Bruxelles centre pour enfin arriver à l’aéroport, à l’heure. Victoire. 

C’est là que ça se corse.

Je rentre dans le terminal 1, serein, regarde le panneau d’affichage “avion en direction de Wien –  15h30”. Le mien étant prévu à 15h40, je me dis que la compagnie l’a peut-être avancé.

C’est à ce moment là précis, que j’ai compris quelque-chose. Je vérifie, et oui, je m’étais trompé d’aéroport, le mien se trouve à Charleroi. 45min en voiture.

Je commence à comprendre qu’il va falloir que je trouve une solution. Je regarde les Blablacars, aucun avant 1h, les bus : aucun, les trains … je n’en parle même pas. En même temps, qui fait des trajets d’un aéroport à un autre … à part moi … ? Personne !

 

Lost

 

Le pouce en l’air

Bon, sur Maps, c’est 45 minutes en voiture. Je me lance. Je cours direction la sortie des parkings et commence le stop. Au bout de 5 minutes, je trouve mon premier chauffeur qui m’amène à Waterloo. Pendant le trajet, je continue de chercher des Blablacars, des bus, ou des trains,  mais rien.

A Waterloo, je me fais déposer à un feu. J’attends encore 5 longues minutes. Toutes les voitures ne vont qu’au bout de la ville et je sais par expérience qu’un feu fonctionne mieux qu’un rond point. On peut demander à la fenêtre des voitures au lieu de lever le pouce, c’est plus facile. Finalement, j’accepte qu’on m’amène au prochain rond point.

Sur celui-ci, la troisième voiture à qui je demande accepte de me prendre. A ce moment là,  je suis à 35 min de l’aéroport et la porte ferme dans 40 minutes, j’ai encore 5 minutes de marge.

 

Stop

 

Monsieur Frederick 

Le monsieur, Frederick, directeur du chantier d’un hôpital de Bruxelles, va à 20 minutes de l’aéroport. Je discute beaucoup avec lui de son boulot qui ressemble au mien. Bien sûr, il connaît la situation dans laquelle je me trouve et double tout ce qu’il peut.

A un moment, j’ose demander “est-ce que vous accepteriez de m’offrir 20 min de votre temps en m’amenant à l’aéroport”. Il me répond “arffff ”, sans rien dire de plus. Au fond de lui, il se demande s’il est pressé. Je continue la conversation qu’on avait sur les chantiers publics, on parle, on parle, il double, il double. Puis, il me dit à 5 minutes de son arrêt: « bon allez, je t’amène sinon tu ne l’auras jamais ton avion ». Il est 14h50, la porte ferme à 15h10 et le GPS annonce toujours 15h05, mais Frederick m’explique qu’il ne pourra pas me déposer devant l’entrée du terminal, mais avant les parkings. Pas de souci, j’ai toujours été un bon coureur. 

Pendant le trajet, je lui demande comment je peux le remercier, il me dit: «cours et ne loupe pas ton avion». Je lui demande son numéro pour le tenir au courant de mon arrivée.

Il me dépose, je sprinte en direction du terminal T1 tout en essayant de vérifier que c’est bien le bon terminal. Je passe un premier panneau avec marqué: Terminal 10-15 minutes à pied, je trace, donne tout mon potentiel, je rentre dans le T1, passe la porte de vérification , enlève mon sac, le fait vérifier. « oula il est pressé celui-là ». Je continue ma course, je passe devant tous les magasins de l’aéroport, en essayant de bousculer le moins de personnes sur mon passage, en choisissant la meilleure trajectoire possible. Il est 15h11 et je vois la porte, mais aussi la queue derrière qui signifie que c’est bon, j’ai réussi.

 

Course

 

Le bonheur est une aventure 

Je m’assois, souris, et continue de me dire que c’est cette vie que je veux, celle où l’aventure est primordiale. Le bonheur que j’ai eu, l’aide de la part des auto-stoppeurs qui étaient de tout cœur avec moi et qui m’ont donné du courage, des sourires, du bonheur.

Parfois, dans la vie, il faut se donner les moyens d’y arriver, se bouger, et parler de nos soucis. Demander, car les êtres humains ont pour la plupart envie d’aider lorsqu’ils en ont la possibilité et aiment être remerciés.

C’est ce bonheur que j’aime partager au quotidien, mon sourire, le récit de mes aventures, mes projets, mes rêves.

Faites comme moi, osez, allez chercher ces moments qui sont si incroyables, titillez l’aventure. Si vous vivez votre vie au quotidien, qu’est ce que vous allez raconter à vos enfants ? vos amis pendant les dîners ? Votre conjointe ou votre conjoint quand vous le rencontrerez ?

Du courage, il en faut de temps en temps, osez et le bonheur que vous recevrez en échange vaudra 100 fois plus que le bonheur de celui qui n’a rien tenté.  

Merci de m’avoir lu et à bientôt pour de nouvelles aventures.

PS: lorsque tous les voyageurs sont entrés dans l’avion, nous avons dû attendre 30 minutes qu’un autre équipage de Ryanair arrive.

PS2: la plupart des gens ne se seraient pas trompé d’aéroport

 

Stop

20 janvier 2020 0 commentaire
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Mode Sous-Marin activé ✅ . 1 an que notre magaz Mode Sous-Marin activé ✅
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1 an que notre magazine existe. 1 an d’efforts patients et de tentatives passionnées ont abouti à plus d'une quarantaine de collaborations avec des écrivains, poètes, journalistes, aventuriers, photographes, reporters, amoureux de lettres et d'images, à retrouver sur notre site web et notre Instagram. ✍️ 📸
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Cette joyeuse dynamique nous incite à évoluer. Nous voulons creuser de nouvelles idées, en termes d’édition et d’offres créatives. 💭
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BSFmagazine passe donc en mode sous-marin ! Qué significa ? Arrêt des publications pendant quelques semaines. Plus de nouvelles sur les réseaux. Nous allons nous immerger pour mieux travailler et ressurgir, bientôt, avec un nouveau format ! ⚓
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Envie de participer (identité graphique, la conception, informatique…) ? Envoie-nous un message ! 🤝
[DEBAT] - Jardiniers de tous les pays, unissez-vou [DEBAT] - Jardiniers de tous les pays, unissez-vous !
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Quelques jours avant l’arrivée de la #5G en France, Baudøuin Duchange nous présente le nouveau visage de la révolution : le jardinage. ✊ 🌻
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Retrouvez des citations de Simone Well, @boobaofficial, @dalida_officielle, Michel Foucault, Stefan Zweig, @juldetp, Bernanos, Antoine de Saint-Exupéry dans ce nouvel article  à découvrir (GRATUITEMENT) sur notre site internet. 

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🥁 Gagne le dernier succès de Ibrahima Ba intit 🥁 Gagne le dernier succès de Ibrahima Ba intitulé Diam Welly. (Découvrez le résumé ci-dessous) 
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😮  Comment jouer ? Facile !
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Diam Welly est un village où régnaient la paix et l'harmonie. La communauté des Peulhs vivait avec celle des Mandingues sans distinction. La joie de vivre y avait élu domicile ; les hommes et femmes étant en communion. Karamokho, un homme de valeur et bien respecté au village, y vivait avec son épouse Coumba, une femme vertueuse que tous les hommes auraient aimé avoir dans leur concession. La tradition avait réussi à construire une société juste, faite de solidarité, d'amour et d'entraide.
Cependant, la modernité — ou selon les mots de l'auteur, le Nouveau Monde — ne laissera pas Diam Welly indemne puisqu'elle le fera résolument s'engager dans une nouvelle ère de mutations affectant les moeurs, la moralité, les codes et conduites favorisant, ipso facto, l'émergence d'individus — comme Sellou, faisant la cour à l'épouse de Karamokho alors absent — gouvernés par la satisfaction de leur plaisir et de leurs intérêts personnels.
- Beautés plurielles - [HISTOIRE A LIRE👇] . La - Beautés plurielles - [HISTOIRE A LIRE👇]
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La Carte Blanche de la photographe @gwenvael_engel 📸 de l'agence @studiohanslucas 
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Avec 🚩Carte Blanche 🚩, BSFmagazine vous fait découvrir, le temps d'une semaine, le travail d'un photographe talentueux
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Montréal, Canada, 2020. 
Selon la perception de leur corps, ces femmes abordent des comportements distincts influençant leur utilisation de l'espace, leur posture, mais également leur toucher. Durant les séances photos, elles se surprennent de la tendresse qu’elles s’accordent. Ce travail ne rend pas nécessairement compte “d’imperfections physiques”, il tend surtout à questionner le rapport qu’elles entretiennent avec elles-mêmes dans un espace qui leur est donné
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- Visage d'une jeunesse iranienne - [HISTOIRE À L - Visage d'une jeunesse iranienne - [HISTOIRE À LIRE👇]
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La Carte Blanche de la photographe @gwenvael_engel 📸
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Persepolis • Iran • 2016
Meisam livre ses inquiétudes concernant son service militaire qui commence dans quelques jours. Il ne sait pas comment apporter de l'argent au foyer, ni qui s'occupera de sa femme malade, alors âgée de 18 ans à cette époque
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[Rencontre] - Partagez un quart d’heure de compl [Rencontre] - Partagez un quart d’heure de complicité avec les joyeux habitants du principal bidonville du nord de la capital indonésienne, Jakarta 🌏
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Que serait le travail collectif et l’entraide sans ce moteur essentiel : le sourire ? Réponse concrète avec @romain_mailliu , volontaire chez @lp4yglobal 💥

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Persepolis • Iran • 2016
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Persepolis • Iran • 2016
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Persepolis • Iran • 2016
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- Vie de nomades - [HISTOIRE À LIRE 👇] . La Ca - Vie de nomades - [HISTOIRE À LIRE 👇]
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Kol Ukok, Kirghizistan, 2015.
Traditionnellement, la yourte est ouverte vers le sud par une entrée unique. A l'intérieure, l’espace est quadrillé selon un usage précis. Le sud et l’est de la yourte sont l’espace de la femme où se trouvent le foyer et la place de travail. L’espace de l’ouest est réservé à l’homme et aux invités. Cette photo est révélatrice : dirigée vers le sud, c’est la femme qui se dévoile, à sa place comme l’admet la tradition
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[ARTICLE] - Es-tu prêt pour le grand saut ? 🍭 [ARTICLE] - Es-tu prêt pour le grand saut ? 🍭
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Le comédien ET metteur en scène Michaël Benoit Delfini
 t’aide à te lancer avec ce texte burlesque digne d'un @borisvian_officiel !
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ARTICLE À DÉCOUVRIR SUR NOTRE SITE (LIEN EN BIO)
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[CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit j [CULTURE] - Déjà entendu parler des Bullshit jobs ? On doit l’expression à feu David Graeber 🔥
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Anthropologue ayant réhabilité l’anarchie ♾ Figure du mouvement Occupy Wall Street ♾ Ecrivain multi-récidiviste ♾ Les Sex Pistols n’ont qu’à bien se tenir ! 
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Dessin + article par l’audacieux @tibovski ✏️
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ARTICLE A RETROUVER (GRATUITEMENT) SUR NOTRE SITE (lien en bio)
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